Qui a profané la tombe du père du roi de Libye d’origine algérienne à Koufra ?
Par Karim B. – La tombe du père de l’ancien roi de Libye Mohamed Idriss Senouci a été profanée «par des salafistes», dans la ville de Koufra, dans le sud-est du pays. La chaîne qatarie Al-Jazeera, qui rapporte l’information, rappelle que la ville est sous la domination des forces du maréchal Khalifa Haftar mais précise que les auteurs de cet acte de vandalisme seraient «soutenus» par les Al-Saoud.
On ne sait pas si la chaîne de propagande des Al-Thani cherche à aggraver la crise larvée qui caractérise les relations entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite suite à la banderole brandie par des supporters algériens à Aïn M’lila, dénonçant la position lâche de Riyad vis-à-vis de la décision de Trump de reconnaître El-Qods capitale d’Israël. Mais il est certain, par contre, que derrière cette profanation, ce sont, quelque part, les origines algériennes du père du roi Senouci qui sont pointées.
De nombreuses parties en conflit en Libye ne pardonnent pas à l’Algérie son refus de cautionner la dislocation de ce pays voisin en proie à une guerre civile, conséquence de l’intervention militaire franco-britannique qui a mis fin au règne de Kadhafi. Après plusieurs années d’un conflit armé qui s’enlise chaque jour un peu plus, des belligérants continuent de voir en l’Algérie un facteur dérangeant qui empêche la primauté d’une partie sur une autre. Bien que Haftar combatte les extrémistes religieux dont il refuse la présence dans les rouages du pouvoir chancelant de Tripoli, son entêtement à «régner» seul et par la force est contrarié par les efforts de l’Algérie d’aboutir à une solution politique à la crise libyenne qui inclue toutes les composantes du peuple libyen.
Si Al-Jazeera affirme avec conviction que les salafistes sont derrière la profanation et le vol des ossements du père du roi Mohamed Idriss Senouci, natif de Mostaganem, dans l’Ouest algérien, il y a dans cette certitude comme un semblant de manipulation qui vise à exacerber la colère des Algériens qui se sentiraient visés par cette atteinte à la sépulture d’un des leurs contre des Al-Saoud vilipendés par le rue algérienne.
K. B.
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