Les forces de l’ordre empêchent les médecins résidents d’organiser une marche dans la capitale
Les forces de l’ordre ont empêché mercredi les médecins résidents d’organiser une marche dans la capitale à partir du Centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, où ils ont observé un sit-in pour réclamer l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle.
Les médecins résidents en grève depuis plusieurs semaines se sont rassemblés dans l’enceinte du CHU à l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) pour un sit-in national, mais ont ensuite décidé de «sortir de l’hôpital pour organiser une marche pacifique», selon les protestataires. Les forces de l’ordre sont intervenues pour empêcher la marche en imposant un cordon de sécurité.
La confrontation a fait des blessés parmi les médecins résidents venus de différentes wilayas du pays, et dans les rangs des forces de l’ordre, a-t-on constaté sur place. Un retour au calme a été enregistré à la mi-journée.
Une source sécuritaire a précisé à l’APS que les forces de l’ordre ont imposé un cordon de sécurité lorsque les protestataires ont tenté de sortir de l’enceinte de l’hôpital, ajoutant que l’intervention des forces de l’ordre «entre dans le cadre de l’application de la loi qui interdit les marches dans la capitale».
Lors du sit-in, auquel ont pris part des centaines de médecins des différentes wilayas du pays, les protestataires ont scandé des slogans réclamant l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle, en exprimant leur «rejet du projet de la nouvelle loi de santé».
Des protestataires ont affirmé que leur action visait à «faire entendre leur voix» aux différents départements ministériels concernés par leurs revendications, précisant que la rencontre, mercredi, entre leurs représentants et le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, «n’a apporté rien de nouveau».
Après avoir reçu des représentants du Camra au siège du ministère, M. Hasbellaoui avait indiqué que «les revendications des médecins résidents pour l’amélioration de leurs conditions de travail avaient été prises en compte à travers la mise en place de mesures incitatives dans le cadre des lois en vigueur».
Les médecins résidents affectés dans les différentes wilayas du pays auront à leur disposition les moyens nécessaires, notamment le plateau technique et le logement, avait alors assuré le ministre, précisant qu’«il y aura une nouvelle forme de service civil» dans le cadre du projet de la nouvelle loi sanitaire.
Le ministre avait également indiqué que son département «ne peut pas intervenir sur la question du service national pour les médecins, car elle relève de la compétence du ministère de la Défense nationale».
R. N.
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