Elle est politique !
Par Kamel Moulfi – L’année 2018 sera-t-elle celle des turbulences ou celle des consensus ? Il y a, en définitive, autant d’indices pour chacune des deux hypothèses, sans même exclure l’éventualité que les deux alternent selon que la conjoncture du moment impose les vicissitudes qui divisent ou les conditions favorables à la convergence des efforts des acteurs politiques. On en saura plus à la lecture du communiqué qui sanctionnera la «tripartite» qui réunira aujourd’hui le FLN, dans les habits de l’organe du pouvoir, et deux des principaux partenaires du gouvernement, l’UGTA et le FCE, censés être représentatifs des travailleurs et du patronat.
Les observateurs ont compris que la réunion, qui se tient à l’initiative du FLN, est de nature politique en dépit des apparences qui montrent une double dimension économique et sociale.
Il reste que les préoccupations dominantes qui marquent le début de l’année concernent plutôt la sphère économique et son prolongement social dans la vie de tous les jours.
Les premières interventions officielles du gouvernement ont été faites par les ministres du Commerce et des Finances. C’est significatif. Tout va se jouer dans ces secteurs. Les objectifs que se sont fixés les deux ministères seront-ils atteints ? De leurs résultats dépend ce que sera l’année 2018 : bonne ou mauvaise. Or, elle précède l’échéance de l’élection présidentielle de 2019. Personne ne perd de vue cette perspective.
Aucun faux pas n’est permis au gouvernement. Le tour de vis décidé pour les importations, s’il entraîne un sursaut de la production nationale combiné à la bonne tenue du cours du brent sur le marché international – s’il se maintient – peuvent alléger l’impact de la crise financière que traverse l’Algérie depuis le deuxième semestre 2014, quand les prix du pétrole ont connu une chute brutale. L’insistance sur le cap social de l’action du gouvernement indique que l’enjeu est bien identifié : la stabilité du pays.
Nul doute qu’il en sera question dans les discussions entre les dirigeants de la tripartite, aujourd’hui.
K. M.
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