FCE : la charte sur le partenariat n’est pas une privatisation des entreprises publiques
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a affirmé, mercredi à Alger, que la charte sur le partenariat sociétaire signée récemment entre le gouvernement, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat vise à asseoir «un partenariat fructueux» pour appuyer et renforcer l’économie nationale» et «ne signifie nullement la privatisation des entreprises publiques».
Intervenant lors d’une réunion de concertation entre des représentants du FLN et de l’UGTA, sous la conduite de Djamel Ould-Abbès et Abdelmadjid Sidi Saïd, visant à expliquer la portée et le contenu de la charte, Ali Haddad a indiqué que cette charte vise à asseoir «un partenariat fructueux» entre les secteurs public et privé, soutenant qu’il ne s’agit nullement d’une «privatisation des entreprises publiques».
«L’enjeu principal est la relance de l’économie nationale», a-t-il ajouté, soulignant le «rejet catégorique» du FCE des accusations «irresponsables» véhiculées par certains milieux à travers des «procès d’intention» et des appels à «des lignes rouges» à ne pas franchir, car s’agissant de l’avenir du secteur public.
«Nous ne permettrons à personne de nous donner des leçons de nationalisme économique, car nous sommes les plus au fait de la situation de nos entreprises, de notre économie et des défis qui attendent le pays», a-t-il affirmé, ajoutant que «le patronat est le mieux placé pour connaître les difficultés auxquelles l’entreprise nationale économique est exposée».
Ces lignes rouges, pour le patronat, a-t-il dit, «c’est empêcher le développement de l’économie nationale et anticiper sa chute», estimant que «les lignes rouges sont le risque de compromettre la souveraineté nationale et rester les bras croisés face à la dépendance extérieure, aux obstacles auxquels est confrontée au quotidien l’entreprise algérienne et au monopole d’entreprises étrangères sur des secteurs stratégiques».
Ali Haddad a expliqué, en outre, que la stratégie du patronat est basée sur la «non-différenciation entre secteurs public et privé», soulignant qu’«il n’y a qu’une seule entreprise économique algérienne».
Le FCE œuvre à formuler des propositions en vue de promouvoir l’entreprise économique nationale pour être des plus compétitives au plan international, a précisé Haddad, ajoutant qu’il s’agit là de «la seule voie de salut pour l’économie nationale». Le FCE travaille d’arrache-pied et de concert avec toutes les parties pour «un partenariat économique efficace», a-t-il soutenu.
Cette réunion a vu la participation de tous les dirigeants du Front de libération nationale (FLN), de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ainsi que des responsables d’organisations patronales, dont l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), la Confédération algérienne du patronat (CAP), l’Union nationale des investisseurs (Uni) et l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).
Le débat entre les parties prenantes à cette rencontre s’est focalisé sur la nécessité de soutenir les mécanismes économiques pour relever les défis qu’imposent les exigences du développement et les effets de la mondialisation.
Dans ce cadre, les parties ont noté avec satisfaction «l’amélioration continue du cadre macroéconomique encourageant pour l’activité économique et plus particulièrement l’investissement», appelant à «davantage de perfectionnement et de soutien».
Les participants ont mis en avant également «le rôle pivot de l’entreprise dans la croissance économique et la création d’emploi», soulignant la nécessité de mobiliser tous les moyens humains et matériels pour renforcer la position de l’entreprise dans l’économie.
Rappelons que le gouvernement, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat ont signé récemment la charte sur le partenariat sociétaire.
La charte a été signée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, ainsi que les présidents des organisations patronales signataires du pacte national économique et social de croissance.
Il s’agit de l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), du Forum des chefs d’Entreprises (FCE), de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (Cipa), de la Confédération algérienne du patronat (CAP), de I’Union nationale des investisseurs (UNI) et de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).
Pour rappel, après la mise en place de la tripartite en 1991, le gouvernement, l’UGTA et le patronat avaient signé en février 2014 le pacte national économique et social de croissance avec comme objectifs l’accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat des affaires, la protection sociale et l’amélioration du pouvoir d’achat.
R. E.
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