Le FLN justifie le comportement violent de ses élus à Sétif
Le FLN a justifié le comportement de ses élus à l’APW de Sétif par une «exclusion systématique» de ce parti lors de la désignation des structures et des commissions de cette instance locale. De violentes altercations avaient éclaté lors de cette opération et les autres partis avaient dénoncé des comportements de «voyous» et de «baltaguia».
Dans un communiqué en parfait décalage avec la configuration réelle, le FLN, qui domine la scène politique nationale de bout en bout et à tous les niveaux depuis près de vingt ans, se plaint de ce que les autres formations politiques lui font subir une «marginalisation programmée», tandis que l’ensemble de la classe politique, y compris dans le camp même de l’alliance présidentielle, dénonce l’hégémonie de l’ex-parti unique dont le secrétaire général multiplie les discours empreints parfois d’arrogance.
La «bataille» de Sétif est symptomatique de la guerre larvée que se livrent le FLN et le RND. En effet, le parti d’Ouyahia a décidé de s’allier avec le MSP pour faire front au FLN. Voyant leurs chances de dominer les instances de l’APW réduites à néant, les élus FLN ont alors provoqué des heurts dans l’hypothétique espoir de bloquer le processus et de renverser la situation. En vain.
Faute de dénoncer les élus de son parti responsables des actes violents commis lors d’une réunion officielle d’une institution républicaine, le secrétaire général du FLN tente de justifier ce grave dépassement par des arguments peu convaincants.
K. B.
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