Il appelle à des marches le jour de Yennayer : que veut le MAK ?
Par Karim B. – Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) veut sauter sur l’occasion que lui offre la célébration du premier jour de l’an amazigh, reconnu officiellement en Algérie, pour tenter une nouvelle démonstration populaire en Kabylie, après l’échec de ses tentatives d’infiltrer le mouvement de contestation des étudiants qui a secoué la région les 11 et 12 décembre dernier.
Dans une déclaration largement diffusée depuis dimanche, ce mouvement séparatiste appelle à des marches simultanées dans les chefs-lieux des trois wilayas de la région (Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira) pour dire «oui au mémorandum» (en référence à un document adressé par le chef de cette organisation au Secrétaire général des Nations unies dans lequel il expose sa thèse scissionniste) et «oui à l’indépendance de la Kabylie».
Pour rester dans la manipulation des étudiants, les initiateurs de ces actions, auxquelles s’est joint «l’Union pour la République kabyle», nouvelle entité créée par des dissidents du MAK, ont fixé des trajets bien précis que devraient emprunter les manifestants. Ces itinéraires partent tous des trois principaux campus universitaires de la région.
Par cette stratégie, il est clair que les activistes séparatistes cherchent à rééditer les grandes manifestations de décembre et récupérer ainsi l’engouement observé lors de ces événements. Sauf qu’avec la satisfaction de l’ensemble des revendications soulevées par ces contestataires, qui s’est traduite par la consécration de Yennayer journée chômée et payée et les instructions données par le chef de l’Etat pour accélérer notamment la promulgation d’une loi organique et la création d’une académie de la langue amazighe, il y a de très faibles chances que cet appel trouve échos aujourd’hui auprès de la population.
Cela dit, cette nouvelle sortie publique du MAK servira de test d’audience important et peut-être décisif pour l’avenir de cette région en proie à de fortes pressions sociales arrimées à une agitation politique permanente.
K. B.
Comment (43)