Financement libyen de la campagne de Sarkozy : Djouhri interpellé à Londres

Djouhri Londres
L'homme d'affaires français Alexandre Djouhri. D. R.

Citant des sources judiciaires, la presse française a annoncé cet après-midi l’interpellation à Londres de l’homme d’affaires français Alexandre Djouhri dans le cadre de l’enquête sur un possible financement libyen de la campagne électorale de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, en 2007. Arrêté dimanche par les policiers britanniques à l’aéroport de Londres, Heathrow, Djouhri était visé par un mandat d’arrêt européen délivré par les juges d’instruction du pôle financier de Paris.

Cet intermédiaire financier, familier des réseaux de la droite française et proche de Nicolas Sarkozy, est au cœur de l’enquête ouverte à Paris en 2013 sur des flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de Kadhafi. L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a été mis en examen en décembre 2016 dans un des volets de cette vaste enquête, après ses déclarations sur la remise de 5 millions d’euros d’argent libyen au camp Sarkozy quelques mois avant sa victoire à la présidentielle de 2007.

Dans le volet Djouhri, les juges tentent de vérifier les accusations lancées en 2011 par l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi et son fils Seif El-Islam selon lesquelles le camp Sarkozy avait bénéficié de leurs fonds pour sa campagne de 2007. Le parquet national financier a étendu les investigations en septembre 2016 à des soupçons de détournements de fonds à la faveur de la vente, en 2009, d’une villa située à Mougins (sud-est de la France), pour environ 10 millions d’euros, à un fonds libyen géré par Bachir Saleh, l’ancien grand argentier du régime de Kadhafi, évincé du pouvoir par le couple franco-britannique et tué en 2011. Or, les juges soupçonnent Alexandre Djouhri d’être le véritable propriétaire et vendeur de ce bien et de s’être entendu avec Bachir Saleh pour fixer un prix d’achat «très surévalué».

Les magistrats pensent aussi qu’Alexandre Djouhri a aidé Saleh à quitter la France au printemps 2012, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays. Une exfiltration qui lui a permis de rejoindre ensuite l’Afrique du Sud. Dans une série de conversations interceptées par les enquêteurs, Alexandre Djouhri avait promis, notamment, de faire parvenir aux juges d’instruction une lettre, dans laquelle Saleh démentirait un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.

R. I.

Comment (7)

    Mhand
    9 janvier 2018 - 11 h 30 min

    En lisant les nouvelles britanniques, il rencontre apparemment Macron à l’ambassade de France lors de la visite de Macron en Algérie. Maintenant, ce que je ne comprends pas, c’est comment ce voyou a été autorisé à entrer en Algérie alors qu’il était le meilleur pote de Sarkozy qui complotait pour détruire notre pays?

    anonyme
    9 janvier 2018 - 9 h 19 min

    Ces hommes de main « arabes » méritent encore plus de châtiment que leurs patrons occidentaux, parce qu’ils sont encore plus vénaux et surtout plus idiots !

    anonyme
    9 janvier 2018 - 9 h 16 min

    Alexandre (ex « Ahmed ») était dans la délégation qui accompagnait Macron le mois dernier ! L’arabe de service va-t-il enfoncer avec lui Sarkozy ? Ce ne serait qu’un début pour tous ces dirigeants occidentaux qui ont pillé et tué les pays rebelles et leurs meilleurs dirigeants.

    Anonyme
    9 janvier 2018 - 7 h 13 min

    C’est le nabot qui en a eté le bénéficiaire c’est lui qu’on doit arréter et non pas les témoins.A moins que l’on veuilles noyer le poisson.

    [email protected]
    8 janvier 2018 - 20 h 01 min

    Toujours pareil,faire arrêter des seconds couteaux au lieu du veritable voyou »sarkozy » l’assassin

    Anonyme
    8 janvier 2018 - 19 h 39 min

    Les dirigents arabes sont tres naifs ils veulent gouverner seuls alors que des conseilles experts auraient pus changer le cours de l histoire si ses dirigents egoistes les auraient engages pour les conseiller.

    ayna elmafarr?
    8 janvier 2018 - 18 h 18 min

    A quand la mise en garde à vue de Nabot-Léon pour assassinat d’un chef d’état en exercice?

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