Le consulat à Lille célèbre Yennayer 2968
De Paris, Mrizek Sahraoui – Le consulat général d’Algérie à Lille s’apprête à célébrer, ce samedi 13 janvier, le Nouvel An amazigh 2968 à la suite de la décision du chef de l’Etat, du 27 décembre dernier, de décréter la journée du 12 janvier jour férié, désormais chômée et payée au niveau national, dont le statut est dès lors unique en Afrique du Nord.
Tous les ressortissants algériens résidant dans le département des Hauts-de-France [au nombre de 165 000] sont invités à participer aux festivités à travers tous les canaux de communication, SMS, réseaux sociaux, ou encore par l’entremise des différentes associations ayant pignon sur rue dans la circonscription, précise le consul général, Rachid Belbaki.
Pour le consul, parfaitement rompu à ce type d’exercice pour avoir déjà, dans un cadre restreint, célébré Yennayer l’année dernière, peu après sa nomination à la tête de la représentation consulaire, la fête de 2018 revêt, tient-il à souligner, un caractère particulier tant et si bien qu’il veut (lui) donner un écho tout aussi singulier. Cette fois, l’ensemble de la communauté émigrée y est conviée à une commémoration collective de Yennayer, loin de la célébration individuelle du passé où chacun fêtait cet événement dans son coin.
Un riche programme, dépassant de très loin l’aspect folklorique, sera mis en œuvre. Les festivités se dérouleront au palais Rameau, situé à Lille et où de nombreuses manifestations culturelles et des opérations de vote y sont régulièrement organisées par le consulat.
Outre le gala artistique animé par des chanteurs connus de la région, devront se succéder, dès 14h, une troupe folklorique du Nord également, puis une exposition de bijoux berbères qui sera animée par un bijoutier invité par la représentation consulaire et spécialement venu de Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le tout entrecoupé, indique le consul, par la présence, clou du spectacle, ajoute-t-il encore, d’un conteur qui retrace l’historique de Yennayer, une coutume célébrée depuis toujours, mais dont peu connaissent réellement l’origine et la genèse, qui remonterait à l’an 950 avant Jésus-Christ, selon l’écrivain chaoui feu Ammar Negadi, se basant sur un fait historique incontestable puisque cité dans la Bible.
Selon certains écrits en effet, cette date correspondrait ainsi à la date où le roi berbère Chachnaq fut intronisé Pharaon d’Egypte.
M. S.
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