Commémoration de Yennayer dans la joie et l’espoir à Lille
De Lille, Mrizek Sahraoui – Le consulat général d’Algérie à Lille a fêté officiellement, hier samedi, Yennayer, le Nouvel An amazigh 2968, en application de la décision du chef de l’Etat prise le 27 décembre dernier.
Cette manifestation, désormais officielle et organisée pour la première fois par les autorités à travers le pays et à l’étranger, s’est déroulée en présence du consul, Rachid Belbaki, du vice-consul, Lounès Hadji, des membres du personnel exerçant dans la représentation consulaire, de certains représentants de partis politiques et de responsables d’organisations religieuses.
Les émigrés du Nord, eux, ont été nombreux à répondre présents et se sont échangés des «assegwas ameggaz» empreints de fraternité. Pour cette occasion, une autre salle que le palais Rameau, qui n’a jamais autant mérité son nom, aurait été exigüe pour contenir toutes les personnes, hommes, femmes, personnes âgées et enfants ayant répondu à l’invitation.
«Une décision, il est vrai historique, a suffi à mettre tout le monde d’accord et a permis aux Algériens de se réapproprier un élément constitutif de notre identité», s’est félicité Kader, un résident venu de Douai.
Par le passé, Yennayer était fêté par certaines associations de la région ou par un repas en famille, autour d’un couscous accompagné de volaille. Cette fois, le Nouvel An amazigh a pris une autre dimension, celle que lui imprime son statut officiel, à l’avenir inscrit dans la loi.
Au menu des festivités, dont le coup d’envoi est donné par une troupe folklorique, l’on note la venue du conteur constantinois Fayçal Benattar. A travers une narration imprégnée de notre patrimoine oral, celui-ci a fait voyager l’auditoire de Constantine aux Aurès, de Kabylie à Cherchell avec une escale aux confins du désert, vers le Tassili n’Ajjer. Ce fut beau.
S’en est suivi, au grand bonheur des convives, et dans une ambiance bon enfant typiquement algérienne, le tour de la chanson, déclinée sous tous les styles : kabyle, chaabi, staïfi ou encore raï.
M. S.
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