Le Snategs appelle à une protestation le 20 janvier à Alger
Par Hani Abdi – Le Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (Snategs), affilié à la Confédération nationale autonome des travailleurs algériens (CGATA), se félicite de la décision du président de la République relative l’annulation des privatisations des entreprises publiques. Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, il considère que cette décision est le fruit de la forte mobilisation des activistes de la société civile sur les réseaux sociaux.
Le Snategs souligne avoir appelé à une action de protestation à la Grande-Poste, à Alger, le 20 janvier courant, pour s’opposer à toute opération de privatisation ou d’ouverture de capital des entreprises publiques. Cette protestation, affirme ce syndicat, est également décidée pour contester la loi de finances de 2018 et s’élever contre la répression policière des manifestations.
Le Snategs estime que «malgré les décisions avisées du président de la République à annuler les accords imprudents de la tripartite, le peuple algérien est, malheureusement, toujours opprimé par l’emprise policière qui reste à l’affût de quiconque tente de revendiquer pacifiquement ses droits constitutionnels».
Ce syndicat dénonce ainsi la précarité persistante de l’emploi, du clientélisme et du favoritisme. Il s’élève dans le même sillage contre la poursuite du harcèlement contre les syndicalistes de tous les secteurs d’activité. Un harcèlement qui va jusqu’au licenciement abusif. Le Snategs s’inquiète également de la répression de la liberté d’expression en asphyxiant les journaux qui donnent la parole aux voix discordantes.
Pour ce syndicat, «la tenue de la protestation du 20 janvier sera historique contre les lois rédigées par le gouvernement actuel et par sa politique répressive policière au détriment des droits des travailleurs». Le Snategs veut ainsi réitérer par cette action de protestation ses revendications relatives à l’encrage des libertés individuelles et syndicales. Il réclame aussi la suppression de toutes les augmentations prévues dans la loi de finances de 2018.
H. A.
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