Ouyahia : «Bouteflika a libéré le pays de ses malentendus et de ses hésitations»

RND Ouyahia
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND. D. R.

Par Hani Abdi – Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, également Premier ministre, est apparu plutôt serein aujourd’hui au conseil national du parti, lui qu’on donnait il y a quelques jours comme partant de la tête de l’Exécutif.

Dans son allocution d’ouverture des travaux du conseil national de son parti, Ahmed Ouyahia a exprimé son entière satisfaction de la reconnaissance officielle de Yennayer. «Yennayer est une fête millénaire de tout notre peuple. Elle nous rappelle chaque année combien sont profondes nos racines dans l’histoire, et combien est glorieux notre passé au milieu des autres peuples du monde. Cette fête est désormais une fête officielle dans notre pays, grâce à la sagesse de son excellence le président de la République, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika», affirme-t-il d’emblée, tout en réitérant le soutien du RND au chef de l’Etat. Pour Ahmed Ouyahia, par sa décision sur Yennayer, le président Bouteflika «vient de confirmer, une fois encore, que tous ses efforts tendent non seulement vers la reconstruction nationale, mais aussi vers la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur patrie».

Sur le dossier de l’amazighité, le SG du RND considère que «le président Bouteflika a libéré l’Algérie de ses malentendus et de ses hésitations». Il rappelle dans ce contexte «les erreurs politiques commises en 1980, face à une simple conférence académique de Mouloud Mammeri, une décision par rapport à laquelle, je le dis pour l’histoire, M. Bouteflika avait exprimé son désaccord».

Ahmed Ouyahia énumère ensuite les différentes évolutions qu’a connues tamazight depuis cette date. De l’introduction timide de la dimension amazighe de notre identité nationale dans le préambule de la Constitution de février 1989 à son officialisation en 2016 en passant par son enseignement à l’école depuis 1995, l’orateur reconnaît que «ces évolutions ont été balisées de martyrs de la cause amazighe, y compris de jeunes enfants, et le RND s’incline à leurs mémoires à tous». Mais il réaffirme encore que «la consécration nationale de l’amazighité est aussi et surtout le fruit de la lucidité politique du président Abdelaziz Bouteflika qui est un patriote soucieux de l’unité de son pays et conscient des enjeux majeurs face auxquels l’Algérie doit libérer ses énergies et souder ses rangs».

Revenant au bilan de l’année écoulée, l’orateur assure que bien des succès ont été enregistrés par notre pays, malgré les contraintes imposées de l’extérieur, que ce soit le faible prix du baril de pétrole ou les conflits et tensions dans le voisinage.

Vif hommage à l’ANP

Ahmed Ouyahia a rendu «un vif hommage à l’Armée nationale populaire et aux forces de sécurité, pour les succès élogieux qu’elles remportent face aux derniers résidus du terrorisme et contre les réseaux criminels transfrontaliers, notamment les trafiquants d’armes et de drogues».

Au plan politique, le SG du RND est revenu sur les élections législatives et locales «qui se sont déroulées dans le calme, qui ont à chaque fois dégagé de fortes majorités politiques réunies au service du programme du président de la République». «Notre Rassemblement se félicite aussi de l’efficacité au niveau du Parlement de la majorité présidentielle à laquelle il appartient», a-t-il enchaîné.

Au plan économique, Ahmed Ouyahia a affirmé que l’Algérie «poursuit son avancée, malgré les contraintes financières internes et externes». «Les emprunts du Trésor auprès de la Banque d’Algérie ont permis à l’Etat de rembourser ses créanciers, de lever le gel sur un grand nombre de projets socioculturels et d’élaborer un budget pour 2018 orienté vers la relance économique et la justice sociale», indique-t-il, relevant l’importance des ressources allouées au développement des communes ainsi qu’au développement des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud. Aussi, M. Ouyahia a salué le rétablissement de l’intégralité du programme présidentiel d’aide à l’agriculture, y compris le retour de la subvention publique au prix de l’aliment du bétail. Très satisfait des mesures courageuses prises par le gouvernement pour limiter les importations au profit de la production locale et orienter les marchés publics vers les sociétés algériennes, Ahmed Ouyahia a souligné que «le RND salue également les décisions présidentielles annoncées récemment à la communauté nationale à l’étranger, pour renforcer ses liens avec la patrie et pour mobiliser sa contribution multiforme au développement national».

Situation sociale appréciable

Le SG du RND a estimé qu’au plan social, la situation nationale est appréciable malgré des insuffisances qui subsistent. Pour étayer ses propos, il a évoqué les 11 millions d’Algériens qui partent chaque matin à l’école, au lycée, au centre de formation ou à l’université, tout cela gratuitement : «Cette réalité compense les quelques retards existant en matière de restauration et de transport scolaires ou en ce qui concerne parfois la surcharge des établissements.» Et d’indiquer que près de 300 000 logements de différentes catégories ont été distribués en 2017.

Ahmed Ouyahia a également précisé que la moi des finances 2018 ne comporte aucun impôt nouveau en dépit de l’important déficit budgétaire. A cela s’ajoutent les différentes aides sociales qui représentent plus de 20% du budget de l’année 2018. Cela confirme, a-t-il assuré, «l’attachement de l’Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale». Le SG du RND a appelé ainsi la contribution de tous les Algériens à la pérennité de la solidarité nationale et de la justice sociale, par plus de travail et de productivité et par l’acceptation des réformes nécessaires au bénéfice de la majorité.

H. A.

Comment (11)

    Chaoui Ou Zien
    20 janvier 2018 - 1 h 07 min

    Le regne de Bouteflika sera marque a jamais par le fait que l’Algerie n’a pas avance d’un iota malgre une manne financiere unique dans l’histoire de notre pays. Le reste n’est que des boniments a la graisse d’oie ya si ouyahia. Ne crains rien, meme s’il te balance, tu l’as garderas ton audi…pour boniments rendus.

    ALI7
    19 janvier 2018 - 7 h 26 min

    Une génération de lécheurs et pour survivre,il faut être un soumis lécheur,est ce que c’est raisonnable pour la génération futur et le guerrier devient berger,l’histoire condamnera ces traîtres sans scrupule

    LOUCIF
    18 janvier 2018 - 19 h 46 min

    Ouyahia est pris en flagrant délit de mensonge quand il dit que que Bouteflika a exprimé son désaccord contre l’annulation de la conférence académique de Mouloud Mammeri en 1980. Je rappelle que même si Chadli l’a nommé en 1979 comme son Ministre d’État il n’avait pas la liberté ou le loisir de s’exprimer sur quelque sujet politique que se soit. D’ailleurs il en était tellement dégouté qu’il a préféré quitter l’Algérie dès 1981.

    On ne voit pas comment un Bouteflika tellement orgueilleux de sa personne va s’occuper du problème « subsidiaire » comme celui de Mammeri alors qu’il se trouve dans une voix de garage dramatique et cruelle pour lui ! Non ya dada Ouyahia arrête tes mensonges , arrête ta brosse, çà ne sert à rien de jouer au laudateur excessif car tu vas rester encore quelque temps Chef du Gouvernement, ne t’inquiète pas trop pour ton poste !!

    Kahina-DZ
    18 janvier 2018 - 18 h 09 min

    « Elle nous rappelle chaque année combien sont profondes nos racines dans l’histoire ».

    Mais arrêtez de fermer les yeux sur le pillage de notre histoire par le mekhzen.

    Anonyme
    18 janvier 2018 - 16 h 22 min

    finalement la question se pose a propos du 5 eme mandat je suis contre pour un tas de raison et suis pour ,pour D autre tas raisin,, ES que Boutef serait le seul a savoir diriger ce pays malgré ses revers de médailles Q et q es que l après Botef???????
    A mon humble avis pour éviter la chute c est maintenir la politique de base améliorer ce qui devrait l être et éradiquer le coté obscur

    lhadi
    18 janvier 2018 - 13 h 52 min

    Le nouveau modèle économique algérien est un slogan chic pour faire choc. Cette arlésienne a été instituée pour détourner les masses de la seule tache qui mérite adhésion et que l’urgence rend nécessaire : se mettre en ordre de bataille pour changer le système de cette république de copains et de coquins qui obère toute chance de développement d’un Etat fort, d’une république solide, d’une Algérie moderne, apaisée et conquérante dans ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.

    La Commédia dell’arte jouée par des acteurs de bas niveau doit cesser. !

    Le pays d’un million et demi de martyrs a besoin d’un Président de la république qui préside dans le respect de la voie tracée par la loi fondamentale de la République, d’un premier ministre qui gouverne avec toutes les prérogatives que lui octroie la constitution et enfin d’un Parlement, affranchi de toutes compromissions, qui contrôle l’action gouvernementale et légifère.

    En d’autres termes, il ne peut y avoir de développement économique et social sans développement politique.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Felfel Har
    18 janvier 2018 - 13 h 48 min

    Selon notre PM, les Algériens devraient bénir notre président puisqu’il a réglé tous leurs problèmes grâce à sa bague de Sidna Souleymane? Nous aurions tort de nous plaindre, nous devrions jubiler car notre Indice National du Bonheur est au top. Il a eu la main heureuse en choisissant un PM brillant comme lui et en lui collant aux basques, un SG du FLN, illuminé (n’aurait-il pas étudié avec Merkel quand il faisait ses études de médecine en Allemagne?). Le bateau Algérie coule et Capitaine Haddock chante « tout va trés bien…! » et vogue la galère! Un peu de pudeur ya nass, nous ne sommes pas aussi crédules.

    khalilsadek
    18 janvier 2018 - 13 h 44 min

    « Elle nous rappelle chaque année combien sont profondes nos racines dans l’histoire ».

    Oui Monsieur le Premier Ministre, mais cette grotte inexplorée de notre histoire qui s’étend du moins depuis le trentieme jusqu’au seiziéme siecle est méconnue par la plupart des algeriens, et fasifiée surtout ces derniers quatorze siecles.
    Alors un grand travail devrait se faire pour completer notre identité et personnalité déchirées par divers facteurs historiques, a commencer par faire connaitre a nos enfants les acteurs qui ont faits cette periode douleruse exp :
    Outre les grands heros historique comme Massinissa, Jugurta, Juba d’autres grandes figures de cette histoire sont moins ou pas connues de tous, comme Tacfarinas, la religeuse Robba, Firmus etc…
    Un autres effort doit se faire pour faire taire nos quelques BAHLOULS que vous connaissez certainnement qui ne croient pas a la notion de nations et qui appartiennent culturellement et idéologiquement a des pays du moyen orient.
    D’autres actions doivent se faire pour récupérer nos objets archéologique volés par la France et qui se trouvent toujours dans les caves des musés de ce pays, comme par exemple L’épitaphe de la martyre donatiste Roba , et autres que nos historiens connaissent certainement.

    Errai
    18 janvier 2018 - 13 h 34 min

    Dans la foulée des décisions prises récemment pour désamorcer les tensions sociales liées à certaines revendications culturelles on ne peut que saluer ces signes de maturité de nos responsables politiques qui ont enfin compris que la politique de la bastonnade ne mène qu’a plus de crispation et de durcissement des positions, seul le dialogue responsable saura produire des solutions à tous les problèmes, la balle est maintenant dans le camp du citoyen qui doit se démarquer de cette habitude de développer un discours alarmiste fait de « fake news » pour faire croire que l’apocalypse est pour demain.

    Anonyme
    18 janvier 2018 - 13 h 31 min

    Ogoujil bawal a peur.
    Il a peur car il sent le vent tourner et va subir le sort réservé jadis à Tebboune.
    Ils avaient besoin de l’homme aux sales besognes pour légaliser la fausse monnaie par la planche à billets.
    C’est chose faite.

    Zaatar
    18 janvier 2018 - 12 h 52 min

    «le président Bouteflika a libéré l’Algérie de ses malentendus et de ses hésitations» dixit H’mimed Ouyahia. C’est bien à l’image du message lu par le ministre de l’énergie Mustapha Guitouni au nom du Président Bouteflika et qui a été par la suite retiré à la presse, sous le signe que ce n’est pas le message du président. Cela s’est passé à l’ouverture de la conférence sur la transition énergétique organisée par le FCE aux pins maritimes. Les médias publics ont reçu instruction de ne pas présenter l’allocution du ministre de l’Énergie comme le message du chef de l’État. Décidément le président libère bien l’Algérie de ses hésitations et de ses malentendus.

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