Le secrétaire général du FLN est-il un Premier ministre parallèle ?
Par Karim B. – Le secrétaire général du FLN multiplie les audiences «accordées» aux ambassadeurs des grandes puissances. Après l’ambassadeur des Etats-Unis, il a reçu celui de Grande-Bretagne avec lequel Djamel Ould-Abbès a discuté de «questions d’intérêt commun». Les deux responsables «se sont félicités des bonnes relations qui lient les deux pays et les deux peuples» et «ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, notamment ceux de l’industrie, de la santé et de la culture». C’est du moins ce qu’on lit dans le communiqué «officiel» qui couronne cette rencontre.
Le langage usité dans les communiqués du FLN dénote une sorte de «court-circuitage» de l’action du gouvernement, seul habilité à aborder les sujets liés à la coopération entre Etats. Ould-Abbès a-t-il été chargé par le président Bouteflika – «président d’honneur du FLN», comme aime à le répéter Ould-Abbès à chacune de ses sorties publiques – de mener une action parallèle pour préparer le terrain à une succession en douce à l’actuel Premier ministre issu du parti rival du RND ?
Fragilisé et silencieux depuis la dernière instruction du président Bouteflika relative au plan de privatisation que le gouvernement allait entamer après avoir obtenu la caution de la puissante centrale syndicale, conduite par Abdelmadjid Sidi-Saïd, Ahmed Ouyahia semble ainsi plus que jamais sur la sellette, malgré les «mises au point» officieuses qui tentent de minimiser la portée de la décision de Bouteflika et d’en corriger l’interprétation.
Ahmed Ouyahia s’exprimera-t-il sur cette affaire lors du conseil national du RND dont les travaux s’ouvrent aujourd’hui à Alger ? Rendra-t-il à Djamel Ould-Abbès la monnaie de sa pièce ?
Nous le saurons bientôt.
K. B.
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