Conseil national du RND : la déclaration politique élude les questions qui fâchent

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia. D. R.

Par R. Mahmoudi – Au terme des travaux de sa 4e session ordinaire, tenue jeudi et vendredi, le conseil national du RND a rendu publique une déclaration politique dans laquelle il réitère son soutien «entier et indéfectible» et celui du parti au président de la République, et se félicite des mesures prises par le gouvernement, dont celles notamment visant à «réduire le volume des importations au profit de la production nationale et pour orienter les contrats publics vers les entreprises locales», mais élude complètement le projet de partenariat public-privé, qui était pourtant, jusqu’à il y a un peu plus d’une semaine, le point nodal de la stratégie économique du gouvernement.

Cette occultation du RND confirme le recul de son secrétaire général, qui est aussi Premier ministre, sur cette question litigieuse, qui a été brutalement remise en cause par une instruction du chef de l’Etat.

Examinant la situation économique, le conseil national du RND se contente de saluer l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit et de se féliciter du contenu de la loi de finances de 2018, laquelle, selon les termes de la déclaration de ce parti, «a non seulement augmenté significativement les crédits publics au développement des communes en général ainsi qu’au développement des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, mais aussi a évité toute augmentation de taxes au détriment du pouvoir d’achat de la population».

Evoquant les mesures économiques arrêtées par le président de la République, le conseil national du RND les limite à celles prises en direction de la communauté à l’étranger, sous la forme de l’ouverture d’une filiale bancaire, de l’accès des jeunes expatriés au dispositif de création d’emplois des jeunes en Algérie, de l’accès au logement promotionnel dans le pays, et de facilitation des investissements des nationaux expatriés.

Dans le volet politique, l’instance de direction du RND ne tarit pas d’éloges envers le chef de l’Etat, dont elle loue «la politique fructueuse» pour l’approfondissement du processus de reconstruction nationale, ainsi que pour la consolidation de la sécurité, de l’unité et de la stabilité de l’Algérie, «dans un contexte financier difficile et dans un environnement régional très complexe», rappelant à ce titre la consécration de Yennayer comme fête nationale.

R. M.