Yémen : les déplacés confrontés aux rigueurs de l’hiver
Une reprise des combats a déplacé plus de 32 000 Yéménites au cours des deux derniers mois. Ils s’ajoutent aux deux millions déjà déplacés et tous doivent aussi affronter l’hiver rigoureux, indique le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).
L’organisation onusienne relève qu’après presque trois ans de conflit dans le gouvernorat d’Al-Hudaydah, dans la région de la mer Rouge au Yémen, de nombreuses familles ont été forcées d’abandonner leur maison, en raison des combats qui ont ravagé la région.
Ces dernières violences ont encore aggravé la pire crise humanitaire du monde, avec plus de 22 millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire – soit les trois quarts de la population totale. Plus de 3 millions de personnes ont été arrachées de leur foyer depuis le début du conflit en 2015 et, pour le moment, seulement un tiers d’entre elles a pu revenir. Sur les deux millions de Yéménites qui sont toujours déplacés, presque 90% vivent loin de chez eux depuis plus d’un an, épuisant leurs ressources et celles des communautés locales qui les accueillent, alors que le pays vacille au bord de la famine.
Le début de l’hiver au Yémen, et des températures qui peuvent descendre en dessous de zéro dans plusieurs régions, a intensifié les difficultés pour de nombreuses personnes, en particulier, celles qui sont déplacées et vivent dans des installations informelles exposées aux éléments et mal protégés du froid.
Depuis le début du conflit, le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, a fourni une aide d’urgence et des services de protection pour les personnes vulnérables. Plus d’un million de personnes déplacées – des hommes, des femmes et des enfants touchés par le conflit – ont reçu des articles de première nécessité comme des matelas, des couvertures, des nattes de couchage, des ustensiles de cuisine et des seaux pour se laver.
Le mois dernier, plus de 18 000 familles yéménites déplacées (environ 130 000 personnes) ont reçu l’aide du HCR pour l’hiver sous la forme d’une somme de 200 dollars chacune pour les aider à assurer leurs besoins essentiels.
R. I.
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