Messahel : «La décision américaine sur El-Qods ne va pas dans le sens de l’apaisement»
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a déclaré, lundi à Alger, que la décision du Président américain de considérer El-Qods comme capitale Israël ne va pas dans le sens de l’apaisement. «Les mesures unilatérales qui sont prises concernant El-Qods ne vont pas dans le sens de l’apaisement et ne vont pas dans le sens de recherche de solution, bien au contraire ça risque d’aller vers des dérapages et risque de donner lieu à un regain de tension et de violences dans la région», a déclaré Messahel lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
S’exprimant sur la décision du président américain, Donald Trump, de considérer El-Qods comme capitale Israël, le ministre a rappelé que la question d’El-Qods a été discutée au niveau régional, et «nous allons nous réunir en tant que ministres des Affaires étrangères le 1er février au Caire pour voir les résultats du Comité que nous avons chargé de réfléchir à une stratégie non seulement pour essayer de préserver le caractère international de la Ville sainte mais également pour préserver le caractère tel que défini par les résolutions du Conseil de sécurité».
Il sera question, a détaillé le ministre, de voir qu’elle est la «stratégie arabe» à tenir notamment face au blocage du processus et de paix et politique au Moyen-Orient notamment en Palestine», exprimant le souhait que «le processus de paix reprenne conformément aux résolutions des Nations unies et celles adoptées par le Conseil de sécurité». Toujours est-il, comme le veut la diplomatie et la politique, «rien n’est achevé totalement et définitivement» concernant le dossier du Moyen-Orient, a souligné le ministre.
«Il est toujours possible d’entreprendre des initiatives ou/et des tentatives de paix. Cela dépendra de la volonté des uns et des autres, et de la possibilité de faire converger les agendas des uns et des autres pour que l’objectif, le seul objectif recherché soit celui de permettre à la stabilité d’être instauré», a-t-il ajouté. Il suffit pour ce faire, a jugé Messahel, de «revenir vers les résolutions et les textes qui ont été adoptés dans ce sens au niveau des Nations unies et le Conseil de sécurité, et les appliquer dans toute leur rigueur».
Invité à s’exprimer au sujet des propos tenus par le Président américain sous-estimant certains pays d’Afrique, le ministre a déclaré : «L’Afrique est un continent émergent, un continent d’avenir qui donne beaucoup d’espoir, et il doit être respecté, et il sait se respecter.» «L’Afrique sait parler d’une seule voix, si ces propos sont avérés, et elle l’a fait notamment à travers le groupe d’ambassadeurs africains au niveau des Nations unies. En Algérie, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est parmi les leaders qui ont boosté l’appropriation par l’Afrique non seulement de ses richesses mais de son propre devenir à travers notamment le Nepad», a-t-il noté.
R. N.
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