Quatre secteurs secoués par des protestations : le front social en ébullition

Médecins mouvements
Décembre dernier, lors du sit-in des médecins résidents. New Press

Par Hani Abdi Plusieurs secteurs d’activités connaissent des mouvements de grève, des sit-in et diverses actions de protestation en ce début de l’année qui s’annonce chaude. Dans le secteur de l’Education, une grève affecte gravement les élèves de trois wilayas qui risquent une année blanche. Il s’agit des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Blida dont les enseignants des trois paliers sont en grève depuis presque la rentrée scolaire. Le motif est relatif à des conflits au niveau local. Mais le syndicat ayant appelé à cette grève, à savoir le Cnapeste, décide, par solidarité, de déclencher un mouvement de débrayage national à partir du 30 janvier.

Les appels de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, à la sagesse et à mettre l’intérêt général avant tout autre calcul ou intérêt personnel ne semblent avoir fait aucun effet.

Dans le secteur de la santé, ce sont les médecins résidents qui montent à nouveau au créneau en remettant sur la table la totalité de leurs revendications qui demeurent insatisfaites. L’installation, dimanche, de la Commission nationale chargée de se pencher sur les problèmes et les revendications de cette catégorie de médecins ne semble pas avoir apaisé les esprits. Ni d’ailleurs la rencontre entre le comité national des médecins résidents et le ministre de la Santé, Mokhtar Hezbollah.

Ainsi donc, les médecins résidents décident d’organiser un sit-in demain, mardi 23 janvier, au CHU Mustapha-Pacha pour réitérer à nouveau leurs revendications liées à l’amélioration des conditions de travail et à la révision du système de service civil jugé pénalisant pour les médecins et inefficace pour la santé.

A ce mouvement de protestation qui persiste depuis des mois s’ajoute la colère des paramédicaux et des médecins spécialistes qui menacent de recourir à des mouvements de grève. Le mécontentement ne se limite pas aux professionnels de la santé et de l’éducation. Cette vague de colère touche également les travailleurs du secteur économique public. En effet, le personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie publique Air Algérie a observé une journée de grève aujourd’hui, causant d’importantes perturbations du trafic aérien.

Les travailleurs du complexe industriel SNVI menacent, quant à eux, de faire grève pour dénoncer le nouvel organigramme de l’entreprise. Au complexe sidérurgique d’El-Hadjar, les travailleurs ne décolèrent pas. Critiquant la gestion des responsables actuels, ils réclament carrément le rattachement de ce complexe au département Industries du ministère de la Défense nationale.

La confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA) dénonce, à travers une marche à Béjaïa et un sit-in à Alger, la dégradation du pouvoir d’achat des Algériens, la répression des protestations et la remise en cause des acquis des travailleurs.

Comme nous l’avions déjà écrit au début du mois courant, bien des ministres sont dans la «tourmente» sociale. Il s’agit des ministres de la Santé, de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale et des Transports qui font face aux premières secousses «sociales» en ce début de l’année 2018. La situation risque de se corser dans les prochaines semaines et mois si la médiation et le dialogue ne retrouvent pas toute leur place dans la gestion des conflits sociaux.

H. A.

Comment (2)

    Anonyme
    23 janvier 2018 - 0 h 54 min

    Front social en ébullition :éducation, santé et grogne des travailleurs de la SNVI,,CEVITAL et autres.
    Des secteurs névralgiques sinistrés
    et en souffrance, qui interpellent directement notre P.M. Mais O,est
    beaucoup trop occupé par le 5eme
    mandat, et les affaires. Bof,le peuple…ce n’est que du menu fretin, et les problèmes du peuple, ne sont pas les problèmes du P.M.

    Algérien Nationaliste
    22 janvier 2018 - 17 h 26 min

    C’est bien bravo, par contre ça serait bien que toutes ces femmes retirent ce voile de soumission à l’arabie saoudite, c’est horriblement moche je trouve, je ne comprends pas qu’en 2018 elles le portent encore.

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