L’Office interprofessionnel des céréales se lance dans la production
L’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) a décidé de se lancer dans la production en élargissant ses activités au-delà de la simple coordination des opérations d’importation de blés, rapporte l’agence de presse officielle APS.
Dans une déclaration à la Radio nationale, le directeur général de l’Office, Mohamed Belabdi, indique que son organisme ne se contentera plus des seules activités d’importation, mais s’impliquera désormais dans la production céréalière, notamment à travers l’acquisition et la gestion de superficies agricoles dans les régions d’Adrar, Laghouat, Ghardaïa et Tébessa, où il est possible d’obtenir des rendements de l’ordre de 60 quintaux à l’hectare.
Intervenant, ce matin, à l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Chaîne III, M. Belabdi rappelle que le pays est totalement dépendant de l’étranger pour ses besoins en blé tendre. Il signale qu’il existe, aussi, une dépendance relative pour ce qui est blé dur, dont il assure que les rendements ont accusé des progrès, passant de 7 à 20 quintaux à l’hectare «malgré des conditions climatiques défavorables». Pour promouvoir ce type de céréale, M. Belabdi indique que les efforts tendent à améliorer l’itinéraire technique des cultures en introduisant des semences performantes, en respectant les dates de semis et la fertilisation «raisonnée».
En Algérie, les parcelles céréalières sont dépendantes pour 98% de la pluviométrie, raison pour laquelle les autorités sont en train de promouvoir un vaste programme d’irrigation de 600 000 hectares à l’horizon 2019, afin de limiter sensiblement les importations.
Le directeur général de l’OAIC a indiqué que l’agriculture algérienne est indépendante en matière de semences céréalières : «Qu’il s’agisse de blé dur, de blé tendre ou d’orge, nous produisons ce que l’on sème.»
A propos des importations céréalières réalisées par l’Algérie, M. Belabdi note qu’elles ont été moindres en 2017 (8,4 millions de tonnes) contre 9,1 millions de tonnes en 2016. Il confirme, en outre, la poursuite du soutien de l’Etat à la filière céréalière sous forme de semences, d’engrais, de mécanisation et de prix à la production.
R. E.
Comment (4)