Alnaft : plusieurs études pour évaluer le potentiel non conventionnel et offshore
L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a lancé plusieurs études pour évaluer le potentiel de l’Algérie en offshore et en ressources non conventionnelles, a annoncé, à Houston, le président de son directoire, Arezki Hocini, cité par l’APS.
«Nous menons six études pour déterminer avec précision ce que nous avons comme potentiel en offshore et en ressources non conventionnelles», a indiqué Hocini lors du deuxième forum algéro-américain sur l’énergie qui s’est tenu à Houston. Les études concernent tous les bassins du Sahara et l’ensemble des côtes algériennes et visent à évaluer de façon complète les réserves d’hydrocarbures du pays.
Déjà, les résultats de la première étude menée par Sonatrach dans le bassin d’Ahnet sont encourageants et ont montré une forte récupération d’hydrocarbures, qui est même supérieure à la moyenne mondiale, a déclaré Hocini à l’APS en marge de ce forum. «On a pratiquement une récupération de 9 bcf (milliards de pieds cubes) par puits, alors que la moyenne mondiale se situe autour de 6 bcf», a-t-il ajouté. Il s’agit de débits commerciaux en mesure de couvrir les coûts du puits et générer une fiscalité durant sa période d’exploitation.
Ce taux de récupération dépasse même ceux des schistes américains, où la production de ce gaz non conventionnel a connu un boom qui a propulsé les Etats-Unis au rang d’exportateurs net de gaz naturel après avoir été importateurs pendant plusieurs années.
Pour autant, il a estimé que ces deux puits sont insuffisants pour déterminer avec exactitude la récupération dans le reste des bassins, d’où la nécessité de recourir à ces études d’évaluation. Dans sa présentation sur l’agence Alnaft, Hocini a précisé qu’en général l’exploitation de ce type d’hydrocarbures nécessite un recours aux partenaires étrangers maîtrisant la technologie et le savoir-faire. Il s’agit, entre autres, de partager les financements et les coûts d’investissements, a-t-il expliqué.
Interrogé, par ailleurs, sur la révision de la loi sur les hydrocarbures, Hocini a tenu à préciser que l’un des aspects de la loi qui sera certainement revu concerne la question de réduction du risque exploration en termes d’engagements financiers. L’autre aspect porte sur la fiscalité pétrolière recouvrée. Le président d’Alnaft a tenu à préciser qu’une éventuelle réduction de certains impôts pour attirer les investisseurs étrangers ne va, en aucun cas, se traduire par une baisse des recettes engrangées par le Trésor.
Les recouvrements ne seront pas impactés pour la simple raison que les contrats de partenariat, assurant le niveau de recettes actuel, ne sont pas concernés par ces amendements envisagés car signés sous l’égide des anciennes lois. Bien au contraire, la fiscalité pétrolière est appelée à augmenter si la baisse d’impôt concernant certains types d’hydrocarbures sera en mesure d’attirer de nouveaux investissements. «Nous allons gagner en nombre», a précisé un des membres du directoire d’Alnaft accompagnant la délégation de Sonatrach à ce forum.
R. E.
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