Résidents : l’affectation au service civil est tributaire de la disponibilité des moyens nécessaires
L’affectation des médecins résidents au service civil ne pourra se faire sans la mise à leur disposition des moyens nécessaires leur permettant d’exercer leur fonction dans les meilleures conditions, en premier lieu un logement décent et un plateau technique fonctionnel, a indiqué mercredi le coordinateur du comité intersectoriel en charge du dossier des médecins résidents, le professeur Salah-Eddine Bendib.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le professeur Bendib a affirmé qu’il était «impossible» d’affecter des médecins (dans le cadre du service civil) «s’il n’y a pas la disponibilité d’un logement décent et d’un plateau technique fonctionnel». Il a assuré à cet égard que les efforts allaient se poursuivre pour «répondre aux préoccupations des médecins et l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles», annonçant par la même occasion la tenue d’une réunion, jeudi, de ce comité intersectoriel regroupant les ministères de la Santé, de l’Intérieur, du Travail, de l’Enseignement supérieur, des Finances, ainsi que la Fonction publique pour se pencher sur les revendications soulevées par les médecins grévistes.
Interrogé sur une éventuelle annulation du service civil, le même responsable a évoqué plutôt la possibilité d’une «réforme progressive» qui se fera «par étapes», à travers des «mesures incitatives et attractives permettant d’encourager les médecins résidents à accomplir ce service, notamment dans les régions éloignées du pays». Il s’agit, selon le professeur Bendib, de «moduler» le service civil dans les quatre zones définies par la carte sanitaire, à sa voir le Nord, les Hauts-Plateaux, le Sud et le Grand Sud, précisant que la durée du service sera définie en fonction des caractéristique de chacune de ces zones.
Mettant l’accent sur le fait que le service civil est un «acte de solidarité nationale et non une sanction», l’intervenant a rappelé que «dans certaines régions, il y a un besoin réel pour la prise en charge sanitaire des citoyens», tout en insistant sur l’équité de l’accès aux soins pour tous les citoyens. Il a proposé dans ce cadre une «mise à niveau» des structures sanitaires dans les différentes régions du pays, en assurant les moyens nécessaires devant permettre aux médecins affectés d’exercer leur travail dans de meilleures conditions.
Le professeur Bendib a, en outre, souligné la nécessité de mettre en place des réseaux de prise en charge sanitaire à travers le pays, la hiérarchisation des soins et l’encouragement du secteur privé pour qu’il puisse être «complémentaire» du secteur public.
R. N.
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