L’Algérie sera fortement exportatrice d’ici cinq ans, selon le président de l’Anexa

Anexa
Ali Bey Naceri, président de l'Anexa. D. R.

Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexa) estime que le contexte a changé par rapport au passé, soulignant qu’à partir de 2017, il a été constaté une nette augmentation des exportations hors hydrocarbures.

Intervenant à l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, Ali Bey Naceri souligne que si l’ensemble des mesures prises en faveur d’un élan des exportations, venaient à se concrétiser, l’Algérie pourrait, d’ici cinq années, «en bataillant pour se faire une place» et en organisant son secteur des transports, devenir fortement exportatrice, d’autant, ajoute-t-il qu’elle est déjà présente dans un certain nombre de pays d’Afrique.

Pour les exportations déjà réalisées, Ali Bey Naceri cite des produits manufacturés, des téléphones mobiles et des équipements électroménagers, lesquels, dit-il, se sont traduits par un gain de 95 millions de dollars, «ce qui n’est pas peu pour un début». Optimiste, il dit «sentir le changement». Et d’observer que le ministre du Commerce est très impliqué dans l’acte d’exportation. Parmi les actions entreprises à l’initiative de celui-ci, le président de l’Anexa fait état de l’identification de premières filières potentiellement exportatrices dans les secteurs de la mécanique, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture, des textiles et cuirs et des matériaux de construction, parmi lesquels le ciment représente une part appréciable.

Il est à noter que dans la perspective d’une meilleure organisation des flux d’exportation et sur la base d’une stratégie élaborée en collaboration avec le Centre international du commerce, l’Algérie a entrepris l’identification des filières de produits susceptibles de pénétrer les marchés à l’étranger. En plus de répertorier d’autres niches d’exportation, M. Naceri signale qu’il reste également à affiner la compétitivité des produits promus pour faciliter leur positionnement sur les marchés demandeurs. Il fait mention, par ailleurs, d’une «feuille de route» en cours de mise au point au niveau du ministère Commerce, par le biais de laquelle, explique-t-il, devront être identifiées, organisées et accompagnées, au plan logistique, les exportations de produits susceptibles de faire l’objet de placement sur ces marchés.

Le président de l’Anexa souligne enfin que l’acte d’exporter impose de disposer d’une présence physique de représentants commerciaux et de showrooms à l’étranger, signalant qu’une cinquantaine d’entreprises possèdent les capacités de réaliser ce type de représentations commerciales.

R. E.

Comment (8)

    Mustapha STAMBOULI
    4 février 2018 - 8 h 54 min

    Le tandem Algérie-Tunisie pourrait devenir un pôle d’exportation en Afrique et dans la région dite Arabe. Il suffirait de créer les mécanismes et surtout le partage de la logistique de transport (Air, mer…).

    Anonyme
    2 février 2018 - 1 h 16 min

    Exporter est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Il faudrait d’abord être en capacité de produire des excédents, et avec un rapport qualité-prix défiant toute concurrence (pourquoi achètera-t-on algérien et pas chinois, par exemple ?). Sans oublier l’aspect gestion technico-administrative lié à l’export et de sa performance (vendeurs à l’international, gestion des Ports, transport, banques….) qui constitue un secteur névralgique et d’une importance capitale dans ce domaine.

    diem
    2 février 2018 - 0 h 51 min

    Les exportations algériennes sont inversement proportionnels aux prix du brut. Des que le prix monte les exportations vont chuter parce que les autorités ont une décision politique solide et regarde seulement leurs intérêts personnels qui se manifeste par comment détourner l’argent. Maintenant qu’ il n y a pas assez d’argent et coule peu ils ne peuvent plus voler facilement sans laisser de traces. Maintenant ils ont le temps de se focaliser sur l’exportation . La preuve toutes ces années quand le l’or noir était cher qu’ont ils ont fait: RIEN

      Jean-Boucane
      3 février 2018 - 6 h 40 min

      Pendant les années ou le petrole ont été haute, l\ Etat a beaucoup investit dans la mise en place de la production national que maintenant on peut exporter… si tu n’as pas vu le changement en 10 ans c’est que tu fais preuve de mauvaise foi… aprés je ne dis pas que cela a été rapide mais cela a été fait!!!

    Anonyme
    1 février 2018 - 21 h 26 min

    C est exact l economie Algerienne se diversifie longtement mais surement,de cinq a dix ans l exportation de produits Algeriens hors hydrocarbure seront en tres nette augmentation pour couvrir un large pourcentage de notre deficit par rapport aux importations.Une condition indispensable est celle du developpement d une veritable et performente logistique pour soutenir le transport et l exportation de nos divers produits.La logistique est extremement importante,c est l oxygene pour la machine exportatrice.

    LOUCIF
    1 février 2018 - 18 h 22 min

    Ya si Ali Bey Naceri, président de l’Anexa, avec notre respect, tant que la gouvernance ne change pas, tant que le système politique de 1962 ne change pas , tant que le fonctionnement institutionnel et politique ne change pas, il ne faut s’attendre à des miracles dans notre pays. Il faut arrêter de chanter des louanges à longueur de temps !

    Moh
    1 février 2018 - 15 h 56 min

    Dans cinq ans, ce qui correspondrait au cinquième mandat.

    Kamel
    1 février 2018 - 15 h 18 min

    Très bonne nouvelle. Il faut persévérer surtout.

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