Messahel, Haddad, Kouidmi et Zerrougui parmi les personnalités africaines les plus influentes
Par Meriem Sassi – Quatre Algériens, Abdelkader Messahel, Ali Haddad, Leila Zerrougui et M’hamed Kouidmi, figurent parmi les personnalités les plus influentes du continent africain, selon le classement annuel publié par Jeune Afrique, qui tente d’éclairer «sur les personnalités et les parcours d’hommes et de femmes au cœur de l’action pour créer, agir, transformer la vie du continent».
Dans le cadre du classement, le magazine distingue le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Il estime que le chef de la diplomatie algérienne, «proche du clan présidentiel, entend laisser une trace comparable à celle de son prédécesseur, Ramtane Lamamra, qui a quitté son poste en mai 2017. Sous son autorité, la diplomatie algérienne s’est retrouvée dans des situations très délicates, notamment avec le Maroc», note le magazine, qui souligne qu’«Abdelkader Messahel ne manque pas une seule occasion pour égratigner son voisin. Il a été jusqu’à accuser le Maroc de ‘‘blanchir l’argent du haschich via ses banques en Afrique !’’. Signe de détente, l’accueil chaleureux de son homologue marocain, Nasser Bourita, le 21 janvier, au cours de la conférence Dialogue 5+5 sur la Méditerranée. D’autre part, Messahel tente de regagner la confiance de la communauté internationale en réitérant l’engagement de l’Algérie dans les dossiers malien et libyen», conclut Jeune Afrique.
Ce dernier distingue, par ailleurs, le chef du FCE, Ali Haddad. «Qu’il agace certains partis politiques, des chefs d’entreprise, qu’il choque lors de réunions décisives ou qu’il assure le spectacle lors de grands événements, Ali Haddad poursuit sa fulgurante ascension. Le président du Forum des chefs d’entreprises n’a que faire des critiques, même les plus virulentes !», peut on lire dans le chapitre consacré à Ali Haddad. Ce dernier, signale Jeune Afrique, «se lance dans des déclarations péremptoires, quelquefois provocatrices. Au cours de la réunion tenue à Alger entre des représentants du FLN et de l’UGTA, il déclarait : ‘‘Nous ne permettrons à personne de nous donner des leçons de nationalisme économique, car nous sommes les plus au fait de la situation de nos entreprises, de notre économie et des défis qui attendent le pays.’’».
M’hamed Kouidmi, jeune entrepreneur algérien, est mis en valeur par le magazine, qui souligne que le jeune entrepreneur «déclare la guerre au chômage en Algérie à travers sa start-up Business Wise. Cette entreprise a conçu un accélérateur d’emploi algérien, le programme Mahara’ty, qui offre une formation intensive pour les étudiants qui cherchent un emploi ou qui veulent créer leur propre emploi. L’Algérie compte 1,6 million d’étudiants. A travers le parcours Mahara’ty, qui s’étale sur vingt jours de formation, M’hamed Kouidmi poursuit son travail qui s’inscrit dans le développement de projets à fort impact social qui visent à autonomiser les économies locales et qui promeut la durabilité et l’égalité des chances et des genres. Pour M’hamed Kouidmi, les jeunes Algériens manquent cruellement des compétences exigées dans le monde moderne. Le concepteur de Mahara’ty assure que 70% des personnes trouvent un emploi dans les dix mois qui suivent la formation», peut-on lire dans le portrait consacré au jeune entrepreneur algérien.
Une femme algérienne fait partie des personnalités algériennes distinguées par le magazine. Il s’agit de Leila Zerrougui, dont la nomination a été vécue comme une consécration, souligne Jeune Afrique. «Dès le 1er février, Leila Zerrougui dirigera la plus importante mission onusienne de maintien de la paix au monde, en RD Congo. Elle compte plus de trente ans d’expérience dans le domaine du respect de l’Etat de droit et de la protection des civils, et a démontré ses compétences en matière de gestion et de leadership. Elle a également été Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour les enfants et contre les conflits armés de 2012 à 2016 et Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et chef adjoint de la Monusco de 2008 à 2012. En Algérie, ses collègues se souviennent de son parcours exemplaire auprès des cours d’appel d’Alger et de Blida entre 1986 et 1997, des années qui ont embrasé l’Algérie de cette époque.»
M. S.
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