La Turquie envoie balader la France et lui rappelle ses crimes en Algérie
De nombreux médias internationaux rapportent que le ministre turc des Affaires étrangères a fustigé ce 1er février la mise en garde adressée la veille par le président français au sujet de l’offensive turque en Syrie, affirmant que la France «n’a pas de leçons à donner» à la Turquie. «Ces pays savent très bien ce qu’est l’objectif de cette opération», a déclaré Mevlüt Cavusoglu, répondant à des questions de journalistes à Ankara.
Le chef de la diplomatie turque a également dénoncé «l’hypocrisie» de pays européens qui, selon lui, affichent leur soutien à la Turquie lors de discussions bilatérales et changent de discours en public. «Nous ne sommes pas la France, qui a envahi l’Algérie», a-t-il ajouté, en référence à l’épisode colonial français en Afrique du Nord. Malgré les appels à la retenue, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait réaffirmé le 30 janvier que l’offensive ne s’arrêterait pas «avant l’élimination de la menace terroriste» à la frontière turque, allusion aux YPG, qui contrôlent de nombreux territoires dans le nord de la Syrie.
Le président français, Emmanuel Macron, avait réagi en mettant en garde la Turquie contre toute velléité d’«invasion» de la Syrie. «S’il s’avérait que cette opération devait prendre un autre tour qu’une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c’était une opération d’invasion, à ce moment, cette opération nous pose un problème réel», avait prévenu le chef de l’Etat français, cité dans un article mis en ligne mercredi par le quotidien français Le Figaro.
S. S. et agences
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