Grève des médecins résidents : la solution passe par un dialogue constant et des concessions
Le président de l’Ordre national des médecins, le docteur Mohamed Bekkat Berkani, a plaidé, mardi à Alger, pour un dialogue «constant» et des concessions entre les deux parties au conflit pour arriver à une solution des problèmes soulevés par les résidents, en grève depuis plus de deux mois, rapporte l’agence de presse officielle APS.
Tout en qualifiant de «légitimes» les revendications des médecins résidents, M. Bekkat a estimé que ces revendications «peuvent être toutes prises en charge par le dialogue, lequel doit être constant, définitif et avec des conclusions». «Lorsque deux positions ne sont pas conciliables (…) les concessions se font également dans le cadre du dialogue», a-t-il déclaré. Et de faire observer qu’entre-temps, «les patients sont pénalisés».
M. Bekkat, qui a sollicité «l’arbitrage» du président de la République au sujet de la grève des médecins résidents, a également revendiqué la tenue d’un conseil interministériel restreint pour trouver une solution à ce conflit de travail qui n’a que trop duré. Déplorant que la commission intersectorielle mise en place récemment dans ce sens n’arrive pas à trouver «un consensus entre les grévistes et la tutelle», l’intervenant a souligné que l’arrêt de ce mouvement de grève passe par «une décision ferme du gouvernement». Il a également regretté que la «sortie de crise» proposée dans le cadre de la commission nationale des droits de l’homme, dont il est membre, n’ait pas été prise en compte.
Abordant le service civil, un des points prioritaires soulevés par les grévistes, il a appelé à la mise à la disposition des praticiens de la santé de «conditions optimales» pour l’exercice de leurs fonctions. Les médecins résidents, qui ont entamé une grève illimitée depuis plus de deux mois, exigent l’abrogation de l’obligation du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l’intérêt du patient et l’épanouissement socioprofessionnel du médecin spécialiste et le droit à la dispense du service militaire comme tout citoyen algérien.
Les médecins résidents, représentés par le Camra, exigent également des autorités le droit à une formation de qualité, la révision du statut général du résident, le droit aux œuvres sociales et la discussion sur les revendications des spécialistes en biologie clinique en ce qui concerne l’agrément d’installation à titre privé.
R. N.
Comment (3)