Le pétrole toujours en baisse
Les prix du pétrole reculaient encore ce matin à Londres, place de cotation du pétrole algérien, dans le sillage d’un déclin constaté depuis vendredi, les cours du baril étant entraînés dans le mouvement de vente qui frappe tous les actifs à risque.
Pour le pétrole la baisse est cependant «modérée comparée au carnage qu’il y a eu à Wall Street», notent des analystes cités par l’AFP.
En cours d’échanges européens vers 11h20 GMT (12h20 à Alger), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 66,70 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les experts estiment que la baisse du marché action n’est pas due à une faiblesse de la croissance mondiale, donc le prix du pétrole résiste mieux. Les analystes digéraient également le rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) sur les perspectives du marché. «L’EIA prévoit une production américaine de brut de 10,6 millions de barils par jour en 2018 et de 11,2 millions de barils par jour en 2019, soit une révision à la hausse de 300 000 barils par jour par rapport aux prévisions publiées en janvier», selon un communiqué de l’Agence publié mardi.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie, se sont engagés fin 2016 à limiter leurs extractions pour permettre au marché de retrouver l’équilibre. L’accord, renouvelé deux fois, court à présent jusqu’à fin 2018 et a permis aux prix de décoller. Mais les producteurs américains, qui ne sont pas engagés dans cette initiative, multiplient leur production.
Dans ce contexte, les données hebdomadaires de l’EIA sur les stocks américains et sur la production nationale donnent un indice de la production à moyen terme.
Pour la semaine achevée le 2 février, les analystes tablent sur une nouvelle hausse de 3 millions de barils des réserves de brut, d’un million de barils celles d’essence et sur une baisse des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 1,5 million de barils, selon un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
Mais la fédération professionnelle de l’American Petroleum Institute (API), qui publie ses propres données à la veille de celles de l’EIA, a fait état d’une baisse inattendue des stocks de brut, selon plusieurs analystes.
R. E.
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