Après la démission de Sadi : le RCD devient Les Progressistes ?
Par Houneida Acil – La démission du fondateur du RCD, Saïd Sadi, signifiait donc la fin de ce parti. Du moins, dans son ancienne configuration. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie devient Les Progressistes, a appris Algeriepatriotique d’une source interne au parti.
Ce projet de changement de nom n’aurait pas été discuté avec la base du parti, qui en a accueilli l’annonce avec scepticisme. «Les militants du RCD ne comprennent pas comment on peut changer le sigle du parti sans consulter la base», s’indigne notre source, notant que Mohcine Belabbas, réélu hier sans surprise, semblait d’accord avec ce changement. Notre source ne dit pas, non plus, quels sont les véritables initiateurs de ce changement. «Hier soir, ceux qui étaient pour ont expliqué à ceux qui refusaient le changement de sigle les raisons de le faire», affirme notre source.
Les partisans du changement arguent que «le RCD a été diabolisé par l’Etat et par les services de sécurité». «Le RCD est qualifié de parti anti-islam. Ce qui rend le travail de nos militants difficile dans l’Algérie profonde», a expliqué notre source qui affirme que le programme du parti demeurera le même : «Je ne sais pas si le fait de changer d’appellation changera les choses. Ça reste le RCD.» Notre source précise qu’un vote sera organisé ce samedi. Si le «oui» l’emporte, cela «risquera de provoquer une scission au sein du parti», s’inquiète notre source.
Le nouveau RCD se voudrait donc une synthèse de l’ancienne formation politique et une tendance nouvelle sur fond d’affaiblissement au profit de mouvements plus agressifs dans son fief, la Kabylie, à l’instar du MAK et du MPK.
Les Progressistes – c’est ainsi qu’il faudra les appeler désormais ? – entendent réinvestir la scène politique et se repositionner dans la perspective de l’échéance électorale de 2019. Saïd Sadi se présentera-t-il à la prochaine présidentielle sous la bannière du nouveau parti ?
H. A.
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