Pétrole : comment la Chine est sur le point de secouer le marché des contrats à terme
La Chine, premier importateur de pétrole au monde, lancera, le 26 mars 2018, son propre marché pour négocier des contrats à terme, en se dotant, à travers le Shanghai International Energy Exchange (une unité de Shanghai Futures Exchange) qui sera connu sous l’acronyme INE, d’une place boursière ou la négociation du baril se fera en monnaie locale, selon l’agence Bloomberg.
L’initiative annoncée le 9 février par l’Autorité chinoise de régulation financière (CSRC) se veut une alternative au brent et au WTI, contrats en dollars qui servent de référence au marché mondial à partir de Londres et de New York, et permettra au pays de peser de tout son poids sur les prix du pétrole brut. En outre, les commerçants étrangers seront autorisés à investir, une première pour les marchés des produits de base de la Chine.
En 2017, la Chine a dépassé les Etats-Unis en tant que premier importateur de brut au monde. En janvier dernier, les importations chinoises ont atteint un niveau record de 40,64 millions de tonnes, dans le sillage d’une demande accrue des raffineurs indépendants.
Selon Bloomberg, la dénomination des contrats pétroliers en yuan favoriserait l’utilisation de la monnaie chinoise dans le commerce mondial, l’un des principaux objectifs à long terme du pays. La Chine aurait ainsi avantage à avoir un indice de référence reflétant les teneurs en pétrole qui sont principalement consommées par les raffineries locales et qui diffèrent de ceux qui sous-tendent les contrats occidentaux.
R. E.
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