La députée raciste Naïma Salhi passible de prison pour menace de mort
Par Karim B. – La députée islamiste Naïma Salhi est passible de prison pour avoir proféré une menace de mort contre sa propre fille. «J’ai dit à ma fille que si jamais elle parlait en kabyle, je la tuerai !» avait-elle lancé sur un ton hystérique, dans un enregistrement vidéo auquel assistait une autre personne – le père de la fille menacée ? Un militant fidèle ? – qui semblait acquiescer aux propos délirants de l’«élue du peuple».
Le code pénal stipule dans sa section II, relative aux menaces, article 284, que «quiconque menace d’assassinat est, dans le cas où la menace est faite avec ordre de remplir [une] condition, puni d’un emprisonnement de deux ans à dix ans (…). Le coupable peut, en outre, être frappé pour un an au moins et cinq ans au plus de l’interdiction d’un ou plusieurs droits». L’article 286 énonce : «Si la menace faite avec ordre a été verbale, le coupable est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans, et d’une amende (…).»
Or, dans le cas de cette députée, la menace a effectivement été faite avec ordre et, plus grave, la victime est une mineure ; sa propre fille dont on pourrait soupçonner qu’elle soit en danger, sa mère semblant présenter des troubles psychiatriques qui peuvent attenter à sa sécurité.
Le comportement ignoble de cette députée ne peut demeurer impuni. La justice a le devoir de sauvegarder l’intégrité physique et morale de cette fille menacée de mort, conformément aux lois algériennes mais aussi de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée à l’unanimité à l’ONU, en 1989. Cette dernière enjoint aux Etats parties de prendre «toutes les mesures appropriées pour que l’enfant soit protégé», de reconnaître que «tout enfant a un droit inhérent à la vie» et d’assurer «toute mesure possible pour la survie et le développement de l’enfant».
Par ailleurs, Naïma Salhi se rend coupable d’atteinte à la liberté d’expression en interdisant à sa fille de parler dans la langue de son choix. La Convention internationale des droits de l’enfant est claire à ce sujet : «L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant. L’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions qui sont prescrites par la loi et qui sont nécessaires».
Les textes sont clairs. Pourquoi l’Etat ne les applique-t-il pas ?
K. B.
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