Les médecins résidents bravent l’interdit et marchent à Alger
Par Hani Abdi – Des centaines de médecins résidents ont bravé l’interdit en marchant au centre d’Alger, sous une haute surveillance policière. Brandissant des banderoles à travers lesquelles ils réclament, entre autres, la suppression du caractère obligatoire du service civil, les médecins résidents se sont rassemblés devant la chambre basse du Parlement, avant de se diriger vers la Grande-Poste. Mais leur rassemblement n’a pas trop duré. Les forces de l’ordre, mobilisées en nombre, ont fini par disperser les manifestants. Certains d’entre eux ont été interpellés avant d’être relâchés. Beaucoup de manifestants ont été embarqués de force et acheminés vers la périphérie d’Alger. On parle de quelques blessés parmi les manifestants qui ont reçu des coups de matraques.
Les médecins résidents ont exprimé leur ras-le-bol face au refus des hautes autorités d’accéder à leurs principales revendications. Pour les manifestants, tout ce qu’avait proposé le ministère était des droits garantis par la loi. Pour le Camra, qui s’est réuni la semaine dernière avec les responsables du secteur, rien n’a été réglé. Les différents points contenus dans la plateforme de revendications n’ont pas été examinés. Ce qui les a poussés à poursuivre leur mouvement de protestation.
«Nous avons demandé un système égalitaire de transferts dans les régions du pays en privilégiant la proximité avec la région d’où le médecin est issu», avaient-ils précisé, exprimant ainsi leur entière opposition quant à la réduction du nombre de zones concernées par le service civil de 67 à 20. Une décision annoncée il y a une semaine par le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui.
Le conflit entre les médecins résidents et le ministère de la Santé risque de perdurer encore, face à l’intransigeance des uns et des autres.
H. A.