Des citoyens lancent une pétition pour l’exclusion de Naïma Salhi de l’APN
Par R. Mahmoudi – Des citoyens ont lancé une pétition, mise en ligne sur le site Avaaz, pour demander «l’éjection» de Naïma Salhi de l’APN et la dissolution du parti qu’elle dirige, le Parti de l’équité et de la proclamation (PEP). Les initiateurs ambitionnent d’atteindre le chiffre de 5 000 signataires.
Dans le texte de la pétition, on peut lire : «Naïma Salhi est un danger pour la stabilité du pays et elle a menacé de tuer sa fille si elle parle en tamazight.» Les pétitionnaires estiment, en outre, que cette députée «a remis en cause l’article 4 de la Constitution algérienne, alors qu’il est de son ultime devoir de la défendre».
Troisième grief retenu contre cette élue controversée : «Elle a attaqué l’Algérie dans son entièreté, en attaquant son histoire, et a carrément appelé à un génocide contre les Amazighs.» Enfin, sacrilège suprême, les initiateurs de la pétition lui reprochent de menacer de mort, en public, sa fille, qu’ils considèrent comme «une incitation aux parents algériens de tuer leurs enfants s’ils apprennent à parler l’une des langues nationales et officielles de l’Algérie : tamazight».
Pour rappel, Naïma Salhi, sur une vidéo mise en ligne sur son compte Facebook, a avoué avoir menacé sa fille de mort si elle continuait à s’exprimer en kabyle. «Avant, je ne disais rien quand elle venait répéter des mots en kabyle qu’elle apprenait chez ses camarades de classe, mais, puisqu’on veut nous imposer cette langue (tamazight), je lui ai interdit de parler cette langue à la maison et l’ai menacée de la tuer si elle continuait à la parler.»
Cette déclaration a soulevé une vague d’indignation sur les réseaux sociaux ; mais, curieusement, la classe politique et les autorités sont restées silencieuses sur ce grave dérapage verbal. Plus grave encore, l’auteure de ces propos s’est obstinée dans sa démarche dangereuse, en continuant à poster impunément des commentaires et des vidéos à caractère raciste et attisant la haine communautariste dans le pays.
R. M.
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