Du bras d’honneur à l’honneur bradé
Par M. K. – Dans ma précédente chronique consacrée à Johnny Hallyday au lendemain de son décès, intitulée «Bras d’honneur», j’avais mis en relief le côté mercantile et cynique de cette bête de scène. Ce sinistre personnage a trahi ses fans en les privant de sa sépulture entreposée dans une contrée exotique inaccessible au commun des mortels au compte bancaire rachitique. En effet, avant de tirer sa révérence, il avait ainsi résolu de spolier ses admirateurs de leur part d’héritage mémoriel de recueillement sur la tombe de leur idole adulée. Aujourd’hui, on découvre qu’avant de trépasser, il aurait laissé un testament dans lequel il exprime sa volonté de déshériter sa progéniture. Ainsi, en l’espace de quelques semaines, il aura dévoilé son vrai visage. Un visage façonné par la cupidité, couvert de vilenie, dévoré par la vérole mercantile, hérissé de félonies. Décidément, même d’outre-tombe, il continue de faire un bras d’honneur, cette fois à sa famille. Ça en dit long sur la moralité douteuse de ce lugubre individu longtemps adulé.
Dire que la France a élevé cet éthylique personnage au firmament des grandes étoiles. Et lui a réservé des obsèques nationales dignes des grands hommes de lettres françaises et des géants hommes politiques tricolores. En vérité, ce mercenaire de la chanson est à l’image de cette France décadente. Particulièrement de sa frange dominante, de sa classe dirigeante débilitante, de son élite qui se délite, de sa classe politique couverte de crasse politique. De cette France où l’argent est devenu roi, et le peuple nu. De cette France macronisée, nécrosée. Où la bourgeoisie est bien financièrement arrosée. Une France qui a intronisé un adolescent politique attardé au sommet de cet Etat défaillant. Croulant de dettes. De cet Etat dépouillant. En effet, cet Etat français en faillite qui, pour renflouer son budget tari par ses permanentes interventions militaires impérialistes, se met à flouer son peuple, à dépouiller la classe populaire déjà misérable. La ressemblance entre ces deux éternels adolescents benêts de la musique et de la politique est frappante. Le premier a kidnappé sa femme au berceau. Le second, c’est sa femme qui l’a séduit à l’école maternelle. Johnny, analphabète de son état, a été fabriqué par ses producteurs de musique à fric.
Macron, jouet de son Etat, a été propulsé au sommet du pouvoir par ses souteneurs banquiers de la maison Rothschild dirigée de Tel-Aviv. Le premier a su par sa fourberie mise en musique à détrousser son public en le transformant en acheteur compulsif des babioles à l’effigie de son idole et en spectateur fidèle à tous ses concerts au ticket d’entrée vendu au prix exorbitant. Le second a pu, par sa démagogie politicienne mise en discours par ses maquereaux sionisés, convaincre la masse moutonnière électorale française à lui apporter son suffrage.
A peine élu haut la main, il s’est empressé à faire main basse sur le portefeuille déjà ratatiné du peuple miséreux, par sa politique de démolition des acquis sociaux. Mais bien sûr, à ses amis, les rois de la finance, il a offert les caisses de l’Etat qu’ils pourront pomper à leur guise, par sa politique généreuse de distribution de dividendes étatiques soustraits du budget social, réduit conséquemment à sa portion congrue.
Enfin, cette histoire de famille, où les héritiers, sur la dépouille à peine enterrée, déterrent la hache de guerre pour régler leurs comptes bancaires bancalement répartis, illustre la décrépitude de cette société capitaliste où l’argent est devenu la valeur suprême.
Autrefois foyer affectif de la société, la famille est devenue une simple société à but lucratif. Un grand écrivain, André Gide, dans son livre Les nourritures terrestres, avait déclaré : «Familles, je vous hais.» Pour ma part, dans ce monde de pourritures terrestres, j’ajouterai : société capitaliste, je te hais.
M. K.
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