Messahel signe le protocole additionnel au Traité de non-prolifération des armes nucléaires
Le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, s’est félicité de la signature par l’Algérie du Protocole additionnel et de son engagement et son rôle actif en faveur du désarmement et de la non-prolifération nucléaires, à l’issue de la cérémonie de signature du Protocole additionnel au Traité de non-prolifération des armes nucléaires qui a eu lieu ce vendredi au siège de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) à Vienne, en Autriche.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a, quant à lui, indiqué que la signature de cet important instrument juridique constituait le prolongement logique de l’action constante et cohérente de l’Algérie depuis son adhésion au Traité de non-prolifération nucléaire avant de souligner l’importance qu’elle accorde au droit inaliénable des pays en développement consacré par le TNP, à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et le rôle que joue, à cet égard, l’AIEA.
Les deux parties ont également abordé l’état et les perspectives de la coopération entre l’Algérie et l’AIEA ainsi que les moyens de sa consolidation et sa promotion à travers le renforcement de la coopération technique.
La signature de ce Protocole additionnel ne manquera pas d’ouvrir pour l’Algérie de nouvelles perspectives dans l’accès et la maîtrise des technologies nucléaires à des fins pacifiques.
En signant ce Protocole additionnel établi en 1997, qui constitue le principal outil international de contrôle du nucléaire, l’Algérie confirme, comme l’a relevé Messahel à l’occasion de la cérémonie de signature, son engagement en faveur du régime international de désarmement et de la non-prolifération nucléaires, marqué par son adhésion au TNP en 1994, la signature, en 1997, avec l’AIEA de l’Accord de garanties généralisées et d’autres instruments internationaux tels que la Convention sur la protection physique des matières nucléaires, la Convention sur la sûreté nucléaire et, plus récemment, en septembre 2017, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, dans la conclusion duquel l’Algérie avait joué un rôle de premier plan.
Abdelkader Messahel a tenu également à mettre en exergue la participation particulièrement active de l’Algérie aux différents fora et organismes internationaux en charge de désarmement et de la non-prolifération nucléaires à travers, notamment, sa présidence, en 2000 et en 2015, de la Conférence d’examen du TNP qui se tient tous les cinq ans, à la tête du Secrétariat exécutif de la Commission africaine à l’énergie nucléaire, née du Traité de Pelindaba, qui a fait de l’Afrique une zone exempte d’armes nucléaires, ou encore au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA où elle a siégé pas moins de onze fois depuis son adhésion à l’AIEA, en 1963.
Le chef de la diplomatie algérienne a saisi cette opportunité pour réitérer la position de l’Algérie, qui plaide pour une consécration effective du droit inaliénable des pays en développement à l’utilisation de l’énergie, de la science et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques, rappelant l’importance du rôle de l’AIEA pour y parvenir, notamment dans les domaines prioritaires de la santé, tout particulièrement la lutte contre le cancer, et de l’agriculture pour l’amélioration de la productivité agricole.
Pour rappel, l’Algérie a obtenu un financement pour cinq grands projets d’un montant de près d’un million d’euros pour la période 2018-2019, dans le cadre du programme de coopération technique.
C. P.
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