Terroristes d’Etat

Attentat Tunisie
Attentat de Sousse en 2015. D. R.

Par Sadek Sahraoui – La Tunisie n’est finalement pas que ce joli petit pays tranquille où il fait bon passer ses vacances. En plus d’être gangrenées par la corruption, les institutions de notre voisin de l’Est sont infiltrées par des… terroristes. Il s’agit d’un constat fait par les Tunisiens eux-mêmes. Un rapport relatif au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, établi tout récemment par la Commission tunisienne des analyses financières, révèle que 46% des personnes impliquées dans les affaires de terrorisme sont des cadres exerçant dans les structures même de l’Etat.

D’après la même source, seuls 3% des terroristes arrêtés sont des chômeurs. Les autres sont soit des étudiants (8%), soit des enseignants (3%) ou soit des citoyens exerçant dans des fonctions libérales (8%). Selon le journal tunisien L’Economiste maghrébin, qui rapporte l’information, ces données tendent donc à battre en brèche la thèse selon laquelle le terrorisme serait motivé par des raisons matérielles, eu égard à la présence des cadres de l’Etat dans les affaires de terrorisme. Par ailleurs, la faible présence des forces armées (1%) dans le terrorisme ou les affaires liées au terrorisme confirme que les forces armées tunisiennes n’ont, en revanche, pas été infiltrées par les terroristes. Dans tous les cas, le ver est dans le fruit en Tunisie.

Ce constat effrayant pourrait expliquer pourquoi le Parlement européen a validé, mercredi 7 février, la présence de la Tunisie sur la «liste noire» des pays «susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme». Cette mise à l’index survient deux mois après l’inclusion de la Tunisie dans une autre liste noire, celle des paradis fiscaux, établie par les ministres européens des Finances.

Les problèmes avaient, en réalité, commencé pour la Tunisie en novembre 2017 quand le Groupe d’action financière (GAFI) l’avait incluse sur sa liste des pays à «hauts risques» en raison des déficiences de son système bancaire à tracer l’origine de fonds, ainsi que de leurs bénéficiaires effectifs.

S. S.

 

Comment (3)

    RAYES AL BAHRIYA
    17 février 2018 - 21 h 21 min

    En 2002 …un ami vantait la Tunisie du Mcdo et
    Des serviettes des plages et des toboggan…
    Et des plages lagunes de Tunisie.
    Aujourd’hui Tu nous y a mis quoi ?…
    Des soudards et des Don Corleone….
    La pègre gangrène ce pays avec la complicité
    D’agents véreux français à la solde du Mossad…
    J’ai toujours cru à la grandeur de notre pays
    ALGÉRIE..

    Adda
    16 février 2018 - 21 h 30 min

    Les officiels tunisiens ont toujours soutenus devant les officiels occidentaux la thèse selon laquelle il n’y pas de terroristes chez eux et que le terrorisme chez eux vient du voisin de l’ouest. l’année passé la ministre (femme) avait invité des opérateurs et journalistes canadiens du tourisme et les a emmené visiter une ville frontalière de l’Algérie en leurs disant : on va bien éclairer cette ville et surveiller la frontière l’Algérie est juste là bas… C’est dans un journal canadien qu’un des journaliste avait fait un compte rendu … Alors vous comprenez….
    Les algériens ont souffert le martyr durant les années noires, des milliers de morts civils, policiers, militaires, hommes, femmes, enfants et surtout des milliers qui se sont exilés…. Alors notre armée, nos dirigeants et notre société civile doit s’occuper de nos frontières et coordonner avec nos voisins seulement quand notre intérêt est la.
    Nous aimons nos frères tunisiens et marocains mais nous devons aimer nos compatriotes avant tout.

    Anonyme
    16 février 2018 - 20 h 10 min

    Dans les accidents de la circulation, chacun se dit, cela ne peut pas m’arriver, mais la réalité est tout autre, chaque jours, avec son constat amer, des dizaines de citoyens, meurent ou sont blessés. Pour certains pays, comme la Tunisie, le Maroc, le terrorisme ne touche que l’Algérie.Hélas, chaque pays aura sa part, car le terrorisme est partout, encouragé par les partis islamistes dits modérés, comme Enahda en Tunisie. Ils peuvent s’infiltrer partout, en Algérie, le terrorisme armé a été battu, mais dispose de soutiens,lesquels font tout pour déstabiliser les institutions.

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