Lutte contre l’extrémisme violent : le rôle de l’Algérie pour la paix et la sécurité dans le Sahel souligné
Le rôle de l’Algérie dans l’appui et le soutien aux efforts de la paix et la sécurité dans la région du Sahel a été souligné mercredi à Niamey par les participants aux travaux de l’atelier d’échange sur «la contribution des médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent».
Lors des débats animés au milieu des communications présentées dans la première journée de cet atelier, les experts en communication et en cyberterrorisme des pays de la région du Sahel ont salué le rôle algérien dans cette région africaine, notamment sa «grande» contribution dans le renforcement des capacités techniques dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.
L’expert auprès de l’Unité du centre africain des études et recherches sur le terrorisme (CAERT), basée à Alger, a mis l’accent dans ce sens sur les efforts de l’Algérie dans la région du Sahel face aux menaces de l’extrémisme violent. Il a noté à ce titre l’importance des actions de formation dans le domaine de la prévention et la lutte contre le terrorisme, notamment dans le cadre des mécanismes régionaux, en plus d’autres actions humanitaires menées au profit des populations de la région saharienne souffrant des effets du terrorisme et qui se situent dans les zones de conflits.
L’Algérie, selon le journaliste mauritanien Ahmed Salem Ould Mokhtar, a relevé le défi de lutter contre le radicalisme violent, après avoir subi ses effets dans les années 1990. Elle a réussi à concevoir et maturer sa stratégie de lutte contre ce phénomène, a-t-il ajouté à ce sujet. Il a souligné dans ce cadre «l’importance» de s’inspirer de l’expérience algérienne en la matière et du savoir-faire que ce pays a mis au profit des pays de la région du Sahel «afin de se protéger de la violence extrémiste».
D’autres experts ont relevé les efforts de l’Algérie dans le soutien matériel et technique aux mécanismes versés dans la prévention et la lutte contre le terrorisme, à l’instar de la coopération et la coordination «fructueuse» entre les services de renseignements. La politique du voisinage adoptée par l’Algérie, notamment la favorisation du dialogue pour le règlement des conflits dans la région sahélo-saharienne, était un apport «exemplaire» pour la réinstauration de la sécurité et la paix dans la région, a souligné l’expert algérien en communication, Larbi Bouinoune.
Les questions liées notamment à la propagande terroriste via les médias et les réseaux sociaux ont été évoquées lors de la première journée de cette rencontre. Les débats se sont focalisés sur l’émergence des réseaux sociaux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la diffusion des contenus faisant l’apologie de l’extrémisme violent, de la radicalisation et du terrorisme. Les techniques de conviction utilisées par les réseaux médiatiques des groupes terroristes, la surmédiatisation des actes de l’extrémisme violent et de la radicalisation, notamment à travers l’usage d’une terminologie favorable à l’action terroriste, étaient parmi les sujets débattus lors cette journée.
Inscrit dans le cadre des activités du plan d’action stratégique de la cellule de communication de l’Union de fusion et de liaison (UFL), l’atelier est marqué par la participation de journalistes et communicateurs venus d’Algérie, du Burkina-Faso, de Libye, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Tchad, de Côte d’Ivoire, de Guinée et du Sénégal. Les travaux de la deuxième journée porteront sur les expériences des médias dans la prévention et la lutte contre le terrorisme à travers le traitement de l’information ayant trait au domaine sécuritaire. La rencontre sera soldée par des recommandations.
L’UFL est un mécanisme africain de coopération régional des pays du champ, basée à Alger, qui cordonne les actions de la prévention, la sensibilisation et de lutte contre le terrorisme avec l’Union africaine (UA) et le processus de Nouakchott.
R. N.