Violence urbaine : une police de proximité pour prévenir tout dérapage

BRI violence
Une deuxième Brigade de recherche et d’intervention viendra en renfort dans l'ouest du pays. New Press

Les actes de violence et les affrontements entre bandes rivales, enregistrés dans les nouvelles cités d’habitation à Oran, avaient pour cause principale le contrôle de certains espaces, comme ceux servant pour le stationnement de véhicules, sources de bénéfices considérables, estime le chef de la Sûreté de la wilaya d’Oran, le contrôleur de police Salah Nouasri.

«Nous avons constaté, notamment à travers la couverture sécuritaire permanente de nos unités déployées dans les nouvelles extensions urbaines, l’existence de nouvelles formes de violence, à l’instar des batailles rangées entre des groupes de jeunes pour imposer leurs influences et défendre leurs intérêts, comme c’est le cas pour le contrôle des parkings de voitures, sources de gains financiers conséquents», a-t-il souligné à l’APS.

Le même responsable a rappelé que ses services ont réussi, en coordination avec les élus locaux et les représentants de la société civile, à intervenir, à plusieurs reprises pour prévenir des incidents de ce genre dans des nouvelles cités à Gdyel, à Oued Tlélet et à Belgaid et mettre un terme aux conflits, à la faveur du dialogue et la réconciliation.

A Oued Tlélet, une localité qui a bénéficié d’importants programmes d’habitat destinés aux familles nécessiteuses et des quartiers précaires, les services de police ont enregistré trois importantes affaires de violence avec l’utilisation d’armes blanches. Le traitement de ces affaires s’est soldé par l’arrestation de 59 individus, présentés devant la justice qui les a condamnés à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme.

Une présence effective sur le terrain

Des affaires similaires ont été enregistrées au niveau des nouveaux quartiers à Gdyel, accueillant des relogés provenant des quartiers de Sidi El-Houari et du Derb. 60 personnes ont été appréhendées et jugées, selon le même responsable.

Le même responsable a souligné le grand rôle de la police de proximité pour être le plus près des populations, répondre à leurs attentes et intensifier les contacts avec les différents acteurs de la société civile en vue de prévenir les jeunes contre les méfaits de la drogue et toutes les causes pouvant développer le phénomène de la violence et la criminalité.

Nous œuvrons également à accroître la couverture sécuritaire par la programmation de nouvelles structures de sûreté urbaines, dès le lancement de la réalisation de nouveaux programmes de logements, pour que ces structures soient opérationnelles à la veille des opérations de relogement, a fait savoir le contrôleur de police Salah Nouasri.

Pour lui, l’efficacité et la performance des plans de lutte contre la criminalité s’expliquent par la constitution d’un fichier sur la criminalité permettant le suivi, l’observation et le contrôle des multiples sources, des formes et des mutations de ce phénomène.

Le même responsable a souligné la poursuite de l’opération visant à doter Oran d’un plan de sécurité complémentaire. A ce titre, la localité de Belgaïd, qui enregistre la poursuite des opérations de relogement des familles venant d’anciens quartiers d’Oran comme El-Hamri, Mediouni et autres, sera prochainement renforcée par de nouvelles structures de police, à savoir un second siège de Sûreté urbaine et une deuxième Brigade de recherche et d’intervention (BRI).

Abritant quelque 120 000 habitants, le grand quartier Sidi El-Bachir (est d’Oran) sera doté d’un siège de sûreté urbaine et d’une Brigade mobile de police judiciaire (BMPJ).

D’autres structures de police sont aussi en voie d’achèvement, notamment dans le quartier d’El-Hassi, situé à la partie ouest de la ville, qui compte environ 140 000 habitants, et qui connaîtra très prochainement la mise en activité d’une nouvelle sûreté urbaine et une autre (BMPJ), a encore informé Nouasri.

Il a salué les efforts de l’Etat ayant permis à la capitale de l’Ouest de disposer d’importants moyens pour renforcer sa couverture sécuritaire à hauteur de 100% et ce, dans le cadre d’un plan spécial engagé par le DGSN, le général-Major Abdelghani Hamel.

R. N.

Comment (3)

    Rascasse
    24 février 2018 - 16 h 35 min

    Un fond de violence est toujours idéal pour le bisness « , la fracture entre le peuple et sa police avec perte de confiance envers l’homme de loi est à rechercher ailleurs que dans la présence derrière chaque immeuble d’un commissariat,

    Viva l'Aldjérie
    24 février 2018 - 9 h 53 min

    Autrement dit les bidonvillards relogés ont besoin d’une police spéciale pour gérer leurs comportement de sauvages. Ils se battent pour des sinécures, c’est tellement moins fatiguant que de travailler sur les chantiers. Je suggère que les mis en cause soient condamnés à des tâches d’intérêt général dans la construction, ça leur donnera l’habitude de travailler de leurs mains.

    Moh
    24 février 2018 - 9 h 16 min

    On copie tout sur la France.

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