Liquidation physique des détenus sahraouis : Ghali met en garde le Maroc
Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a mis en garde contre les nouveaux procédés de liquidation physique exécutés par l’occupant marocain sur les détenus sahraouis, appelant toute la communauté internationale à la mobilisation. Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président sahraoui a mis en garde contre «les violations graves des droits de l’Homme par le Maroc contre des civils sahraouis désarmés, notamment les militants des droits de l’Homme et les détenus politiques dans les prisons de l’occupation».
Les crimes de liquidation physique commis par l’occupation «sont aujourd’hui perpétrés à travers d’autres procédés, particulièrement depuis le déclenchement de la résistance pacifique en 2005, concernant notamment les assassinats, la torture, le harcèlement, le blocus». Il s’agit cette fois, ajoute le président Ghali, du détenu de Gdeim Izik, Mohamed El-Ayoubi, décédé mercredi dernier, dans un hôpital de la ville d’El-Ayoune occupée, indiquant que le défunt, arrêté lors du démantèlement du camp des réfugiés sahraouis Gdeim Izik en 2008, a subi depuis sa détention, notamment depuis fin 2010 et au cours de l’année suivante 2011, de graves sévices incluant, entre autres, viol, coups, tortures et privation.
Après avoir tenu l’occupation marocaine pour responsable direct de la mort du détenu politique Mohamed El-Ayoubi, Ghali a affirmé dans son message répercuté par l’APS que cette dangereuse situation «annonce un nouveau processus de liquidation physique à l’encontre des civils sahraouis désarmés». Le Président sahraoui a vivement condamné les entraves dressées par l’occupation marocaine devant les efforts du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et de ses prédécesseurs ainsi que de leurs envoyés spéciaux. «Les obstacles ne se limitent pas aux tentatives de légitimation d’une occupation militaire illégale ou aux violations de l’accord du cessez-le feu et de l’accord militaire n 1, comme c’est le cas dans la région de Guerguerate, mais vont jusqu’au pillage des richesses naturelles et aux graves violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés et au sud du Maroc», a ajoute Ghali.
Pour mettre un terme à cette situation inhumaine, le Président sahraoui a appelé l’ONU à trouver en urgence un mécanisme de protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Il a, en outre, appelé la communauté internationale à «se mobiliser en vue d’éviter de tels crimes pour lesquels l’occupant marocain doit rendre des comptes, outre la libération immédiate des détenus du groupe Gdeim Izik et de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines».
R. I.
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