Association amitié populaire franco-algérienne : pour une coopération médicale
Comme pour l’Association amitié populaire franco-algérienne (AAPFA), elles sont nombreuses ces associations à caractère culturel, sportif, solidaire, ou encore scientifique et médical à œuvrer dans l’ombre, loin des projecteurs et des acclamations.
Créées par des Algériens résidant en France, ces associations, dont les membres sont en général des bénévoles épris de valeurs de solidarité, d’humanité et de gratitude envers le pays où ils ont fait leurs premières dents et leurs premières écoles, activent dans le but de jeter des passerelles entre les deux rives de la Méditerranée, la meilleure façon de nouer des liens entre le pays de naissance, l’Algérie, et celui de l’adoption, la France.
Première association de droit français à être agréée par le ministère de l’Intérieur, en Algérie, l’Association amitié populaire franco-algérienne (AAPFA), née en 2014 et basée à Lyon mais avec des ramifications sur l’ensemble du territoire français et un bureau à Alger, fait partie de cette myriade de collectifs algériens activant en France.
Son objectif ? «Mettre en place des mécanismes permettant les échanges entre la France et l’Algérie, le partage de compétences organisé par le biais de collaborations professionnelles», a indiqué à Algeriepatriotique le chargé de communication de l’AAPFA, Rezki Sebaï, et d’ajouter : «Nous souhaitons également susciter la curiosité des citoyennes et citoyens algériens afin de les motiver à s’investir dans notre communauté. Notre rôle est de leur permettre de s’unir et de se réunir en vue de développer une solidarité mutuelle.»
L’AAPFA, présidée par Dr Houcem Korib, gériatre à Lyon, s’offre un large éventail de domaines dans lesquels elle compte intervenir, notamment culturel, économique, éducatif, scolaire et universitaire, médical, scientifique ou encore touristique. Mais le cœur de cible du domaine de prédilection reste le médical car la majeure partie des membres – Chems-Eddine Bouchakour, anesthésiste réanimateur à Lille ; Adelkader Djeflat, économiste à l’université de Lille et tant d’autres encore – sont des spécialistes, des professeurs et des médecins exerçant dans les grandes universités et les centres hospitaliers français, néanmoins «un pur produit de l’école algérienne motivé par le sentiment de redevabilité envers notre pays», a tenu à préciser le responsable de la communication de l’association.
«Nos actions sont menées en direction des hôpitaux algériens, leur apportant le savoir-faire, avec un transfert des nouvelles technologies et des pratiques médicales pointues», dira encore Rezki Sebaï, et de poursuivre : «Le but n’est pas de faire venir des malades d’Algérie, les coûts étant exorbitants. Bien au contraire, il faut les soigner sur place, avec toute la rigueur de la médecine, celle des standards internationaux dont nous voulons partager le savoir-faire et les nouvelles techniques avec nos confrères en Algérie.»
Sous le thème «Coopération médicale franco-algérienne : apports et enjeux», l’AAPFA organise, le 10 mars prochain, une rencontre à Lille, à laquelle participeront respectivement Abdelkader Mesdoua – selon son agenda –, ambassadeur d’Algérie en France et, c’est confirmé, Rachid Belbaki, consul général à Lille. Des représentants diplomatiques que Rezki Sebaï a tenu à remercier au même titre que la compagnie nationale Air Algérie pour l’aide qu’ils apportent aux associations algériennes travaillant en France.
De Paris, Mrizek Sahraoui
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