Le Cnapeste poursuit ses réunions à Boumerdès pour statuer sur l’issue de la grève
Par Meriem Sassi – Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) poursuit ses réunions au sein du lycée Frantz-Fanon, à Boumerdès, pour statuer sur l’issue de la grève qu’il mène depuis un mois dans certaines wilayas.
Hier, le conseil national du Cnapeste avait entamé les discussions lors d’une session extraordinaire à Alger où il a eu à écouter les rapports de ses délégués appartenant à une quarantaine de wilayas, selon son chargé de la communication, Messaoud Boudiba.
Ce dernier a fait savoir, selon les comptes rendus exposés lors des débats, que 11 000 enseignants seraient concernés par les mesures de radiation décidée par la tutelle, après la décision rendue par la justice, qui a jugé illégale la grève du Cnapeste.
Il est à rappeler que la convocation de la session extraordinaire du conseil national du Cnapeste vient à la suite de la réponse apportée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a demandé, via la lettre, lue en son nom par le ministre de la Justice, à l’occasion du double anniversaire du 24 février célébré à Oran, aux tenants du mouvement de grève initié notamment dans le secteur de l’éducation et de la santé de respecter leurs devoirs avant d’exiger leurs droits légitimes.
La réunion du conseil national du Cnapeste vient aussi dans le sillage de la décision effective du ministère de l’Education de radier environ 4 000 enseignants, selon les chiffres de la tutelle, et aussi de la situation d’impasse dans laquelle se retrouve le mouvement de grève illimitée.
Le Cnapeste se réunira également alors que des dizaines de grévistes demandent leur réintégration dans leurs postes respectifs au sein des établissements à Blida et Béjaïa.
Pour rappel, le tribunal administratif d’Alger avait déclaré le 30 janvier 2018 «illégale» la grève déclenchée par les enseignants affiliés au Cnapeste et ordonné d’y «mettre fin immédiatement».
Le ministère de l’Education avait alors à son tour déclaré que la décision de justice «met les enseignants concernés en situation d’abandon de poste, passible de licenciement, conformément à la législation en vigueur».
M. S.
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