Une source autorisée dément : «Il n’y a jamais eu de base soviétique en Algérie»
Par Karim Bouali – Les propos tenus par l’ancien consul de l’ex-URSS à Annaba dans un entretien accordé au site Mena Defense ont donné lieu à une mauvaise interprétation. Une source autorisée a affirmé à Algeriepatriotique que, contrairement à ce qui a été écrit par certains médias nationaux, il n’y a jamais eu de base soviétique en Algérie. Notre source précise qu’Arman Navasardian n’a à aucun moment avancé une telle affirmation dans son interview au média spécialisé et que ce qu’il a rapporté «est vrai». «Il n’y a jamais eu de base soviétique en Algérie, ni à Annaba ni dans aucune autre ville, mais des bâtiments de guerre faisaient effectivement des escales dans nos ports.»
Notre source, qui a occupé de hautes fonctions au sein du ministère de la Défense nationale, relève que les Soviets ont souvent fait part de leur désir de disposer d’une base à Annaba, précisant que ces demandes répétées ne concernaient pas des sous-marins, mais des avions de reconnaissance de type Iliouchine-28. «Sans qu’ils en donnent les raisons, nous avions flairé la nécessité pour eux de surveiller la Méditerranée, et c’est pour cela que l’Algérie avait toujours refusé», indique notre source.
L’Algérie, qui venait de se débarrasser d’une longue colonisation, ne voulait pas d’une nouvelle présence étrangère dans le pays. «Il n’y a donc jamais eu de base de ce type en Algérie de quelque pays que ce soit», assure notre source.
«De toute manière, observe encore notre source, la présence d’une telle base ne pouvait échapper aux pays occidentaux, surtout s’il s’était agi d’une base nucléaire, car cela aurait été un Cuba bis avec toutes les conséquences que cela aurait provoqué.» «A cette époque, tous les regards des pays de l’Otan étaient rivés sur l’Algérie et lorgnaient plutôt du côté de l’ouest, Mers El-Kebir», explique notre source, qui note que l’ancien consul de l’Union soviétique à Annaba «ne fait aucune allusion à une base de sous-marins» dans son entretien et qu’il «parle uniquement d’escales de la flotte soviétique dans cette ville, comme cela se passe dans les autres bases aussi bien en Algérie que dans d’autres pays».
K. B.
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