L’association Sherpa dépose plainte contre les frères Bedjaoui au Canada
Par Karim B. – Sherpa a déposé une plainte au Québec contre Farid Bedjaoui, impliqué dans de nombreuses affaires de corruption. L’association qui se donne pour mission de «protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques», a demandé à la gendarmerie royale du Canada (GRC) d’enquêter sur les frères Farid et Réda Bedjaoui. «Les deux frères ont transigé pour plus de 17 millions de dollars en propriétés de luxe au Québec», rapporte Le Journal de Montréal.
L’association anticorruption Sherpa, qui travaille de concert avec l’ONG canadienne Coalition biens mal acquis (BMA), regroupant des Canadiens originaires de différents pays africains, indique que Réda Bedjaoui qui encourt huit années de prison en Italie, dans l’affaire Saipem, a blanchi des millions de dollars en immeubles de luxe à Montréal, tout en recevant des centaines de milliers de dollars de son frère Farid, recherché pour corruption massive en Algérie». Réda Bedjaoui «poursuit aujourd’hui sa carrière d’homme d’affaires entre Dubaï et le Ritz-Carlton de la rue Sherbrooke», écrit le quotidien québécois qui croit savoir que ce dernier a acquis un appartement d’une valeur de près de deux millions de dollars «au prestigieux Ma sur la Montagne, sur le flanc du mont Royal, en mai 2015».
L’association anticorruption et le regroupement de Canadiens originaires de pays d’Afrique francophone veulent pousser les autorités à enquêter sur certains investisseurs douteux et souhaitent sensibiliser les parlementaires canadiens à la situation «en organisant notamment une conférence et en lançant une pétition», révèle Le Journal de Montréal.
Pour rappel, le procureur de Milan a requis huit ans de prison à l’encontre de Farid Bedjaoui et six ans contre l’ancien patron d’ENI, Paolo Scaroni, dans l’affaire Saipem. L’affaire des pots-de-vin qu’aurait versés Saipem, filiale du géant italien ENI, avait connu un nouveau rebondissement la semaine dernière. Le procureur de Milan, Isidoro Palma, avait présenté de nouvelles preuves matérielles de versement de pots-de-vin sous forme de paiement de «courses» par Saipem dans le but d’obtenir les faveurs de l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil.
K. B.
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