Débrayage dans le secteur de l’éducation : le nombre des grévistes n’a pas dépassé 5%
Le nombre d’enseignants ayant pris part à la grève depuis janvier dernier n’a pas dépassé les 27 000 sur les 465 000 existants à l’échelle nationale, soit un taux de 5%, a affirmé, dimanche à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.
«Nous avons 27 000 établissements, 9 millions d’élèves et plus de 700 000 fonctionnaires, et je peux vous dire que depuis le début de la grève, seulement 27 000 enseignants ont fait grève sur les 465 000 existants à l’échelle nationale, soit un taux de suivi de 5%», a déclaré à l’APS Mme Benghebrit en marge des ateliers de formation au profit des inspecteurs de l’éducation nationale.
Elle relevé, en outre, que sa rencontre, cet après-midi, avec les représentants du Cnapeste sera l’occasion de rappeler que l’école «a besoin d’être soutenue, accompagnée et protégée». «Le message que je transmettrai aux représentants du Cnapeste est qu’il existe aussi une prise de conscience au niveau de la société qui appelle à protéger l’école», a-t-elle insisté, saluant par la même l’occasion la décision de ce syndicat d’arrêter la grève.
Interrogée, à ce propos, sur la prise en compte de la non-finalisation des cours dans la préparation des examens de fin d’année, Mme Benghebrit a précisé que cela «se fera sur ce qui a été réellement mis en œuvre», tout en insistant sur la nécessité de «rattraper les cours qui n’ont pas été assurés à ce jour». «Il ne faut pas parler d’année blanche et faire un descriptif complètement obscur de la situation car nous sommes en train de finaliser, avec les inspecteurs, le protocole de rattrapage des cours», a-t-elle ajouté.
Mme Benghebrit a expliqué avoir «donné la liberté aux établissements de trouver la solution adéquate pour rattraper les cours». A noter que les quatre ateliers que la ministre a visités s’inscrivent dans le cadre d’un programme stratégique de formation des inspecteurs, qui s’étalera sur trois ans. Les ateliers concernent la lecture plaisir et écriture créative, la médiation, le protocole en cas de situation exceptionnelle et l’éducation civique.
R. N.