Législatives en Italie : l’extrême droite rafle la mise
La coalition de droite et d’extrême droite est arrivée en tête des législatives en Italie, mais sans certitude sur une majorité parlementaire stable, à l’issue d’une campagne marquée par les thèmes de l’immigration et de l’insécurité. Selon les premières estimations données par deux télévisions italiennes, la coalition de droite et d’extrême droite, emmenée par le milliardaire de 81 ans et ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, a obtenu entre 30 et 41% des voix.
Les populistes du Mouvement 5 étoiles (M5S) confirment de leur côté leur montée en puissance, devenant le premier parti en Italie avec un score compris entre 28 et 32%. Ces chiffres sont à prendre avec précaution, compte tenu d’une marge d’erreur de quelque 4%, et de la complexité du mode de scrutin pour l’élection de la Chambre des députés et du Sénat. Il est considéré comme encore trop tôt pour savoir si ce résultat aboutira à l’absence de majorité pour la coalition emmenée par Silvio Berlusconi. Celui qui s’était présenté en Europe comme l’unique rempart contre les populistes, n’est pas certain d’avoir remporté son pari. Son allié d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, a les mêmes résultats que son propre parti, Forza Italia. La Ligue obtiendrait entre 12 et 16%, contre 13% et 16% à Forza Italia.
Inéligible depuis une condamnation pour fraude fiscale, Berlusconi a choisi Antonio Tajani, président du Parlement européen, pour diriger le gouvernement en cas de victoire.
Quelque 46 millions d’Italiens étaient appelés dimanche à voter pour élire 630 députés et 315 sénateurs. Les bureaux de vote ont fermé à 23h et les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant tard dans la nuit.
R. I.
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