Absence de l’épouse au chevet du roi malade : les Marocains s’interrogent
Par R. Mahmoudi – La condamnation à des peines de prison ayant touché récemment des journalistes marocains est-elle liée à la publication d’informations évoquant l’absence de l’épouse du roi à son chevet à la clinique parisienne où il venait de se faire opérer ? Le journal espagnol El Confidencial rapporte qu’en soulevant la question, le site pro-Makhzen Le Crapouillot marocain, qui sert généralement de canal pour envoyer des messages ou faire des mises en garde, avait envoyé deux messages la semaine dernière à la même personne : la princesse Lalla Salma, épouse du roi Mohammed VI du Maroc.
Les deux articles ont également été envoyés anonymement par courrier électronique à des dizaines, voire des centaines de personnes – journalistes, diplomates ou universitaires – qui suivent l’actualité du Maroc.
Au même moment tombaient les verdicts condamnant à des peines de prison des journalistes ayant reçu ces deux messages. «L’absence d’une princesse dilettante» et «L’attitude cool et trompeuse d’une princesse» étaient les titres des colonnes non signées publiées le 27 février et le 2 mars, annonçant une attaque en règle contre Lalla Salma, 39 ans, épouse du monarque allaouite depuis 2002, mère du prince héritier Moulay Hassan et de la princesse Lalla Khadija.
Tout le monde a, en effet, constaté l’absence de la princesse sur la photo de famille prise à la clinique Ambroise-Paré, à Paris, autour du roi convalescent. On y lit que Lalla Salma était absente parce qu’«elle était absolument indifférente à cette osmose familiale, refusant de supporter l’hiver rigoureux de la Ville Lumière, préférant rester à Marrakech et flâner dans ses rues ensoleillées», écrit le journal. Et de poursuivre : «Elle est plus obsédée par le maintien de son image glamour que par le devoir naturel de prendre soin de son mari.»
Trois jours plus tard, Le Crapouillot marocain revient à la charge. L’attaque était plus directe cette fois-ci. Lalla Salma est décrite comme une femme «méprisante» avec un caractère «colérique et agressif» qui persiste aussi à «affronter ses belles-sœurs de la famille royale». Elle le fait malgré les «rappels récurrents à l’ordre» de son mari le souverain.
D’aucuns se demandent si de telles attaques contre la première dame ne constituent pas une annonce de divorce. Affaire à suivre…
R. M.
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