Grève des médecins résidents : Hasbellaoui intransigeant sur le Service national
Par R. Mahmoudi – Dans sa réponse à une question écrite qui lui a été adressée par un député, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, s’est défendu d’avoir privilégié la méthode dure face à la protestation des médecins résidents, tout en se disant ouvert au dialogue et à la concertation autour des revendications des grévistes.
Le ministre affirme que plusieurs solutions ont été préconisées lors des pourparlers avec les représentants des médecins résidents pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, en mettant l’accent sur l’urgence de résoudre les problèmes du logement, des équipements et autres revendications d’ordre pédagogique. Mais, sur la question de l’obligation du Service national, le ministre reste intransigeant.
Selon lui, la demande de supprimer cette mesure «est contraire à la stratégie adoptée par l’Etat afin d’assurer une couverture sanitaire à l’échelle nationale». Pour lui, «n’eut été cette stratégie, les populations de ces régions n’auraient pas pu bénéficier de services de santé spécialisés». C’est pourquoi, le maintien du Service national est, selon lui, «loin d’être une atteinte à la dignité du médecin spécialisé ni une infraction au principe d’égalité, mais un devoir national».
Interpellé sur «l’usage de la violence» contre les grévistes, Mokhtar Hasbellaoui a eu une réponse moins tranchée : «Nous la rejetons (la violence, ndlr) sous toutes ses formes et d’où qu’elle vienne !»
Enfin, le ministre de la Santé s’engage à poursuivre les efforts pour aboutir à une solution durable au conflit, en laissant les portes du dialogue ouvertes.
R. M.
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