RCD : «Les femmes continuent de subir les codes de conduite édictés par les forces de la régression»

Mohcine RCD
Mohcine Belabbas président du RCD. New Press

Par Hani Abdi Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce, en ce 8 mars 2018, la situation de la femme algérienne qui continue de vivre dans un environnement hostile et agressif. Dans une déclaration rendue publique à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le RCD met en avant les lois rétrogrades qui maintiennent encore la femme dans un statut inférieur à l’homme. «Les femmes algériennes continuent de subir les lois et les codes de conduite édictés par les forces de la régression, à contrecourant d’une révolution nationale libératrice, victorieuse contre la France coloniale», dénonce ce parti politique progressiste.

«En effet, poursuit le RCD, si le colonialisme a instauré l’infériorité juridique des autochtones algériens, femmes et hommes confondus, c’est le pouvoir du parti unique qui a voté l’infamant code de la famille en 1984.» Le parti de Mohcine Belabbès rappelle dans ce sillage les résistances et les luttes héroïques de notre peuple, à travers l’histoire, contre toute forme de soumission. «Dihia, Fadhma N’soumer, Hassiba Ben Bouali ou Djamila Bouhired et les nombreuses anonymes qui ont donné leur vie symbolisent dans nos mémoires le sacrifice pour la dignité, la liberté et donc l’égalité en droits entre tous les citoyens du pays», souligne le RCD qui s’incline devant la mémoire de toutes ces héroïnes, et salue toutes les luttes des femmes algériennes pour l’émancipation et le progrès.

Pour le RCD, l’égalité en droits de tous les citoyens ne procède pas d’une posture tactique. Elle est le fondement de l’Etat de droit, de la garantie des libertés individuelles et collectives, du respect des droits de l’Homme et du progrès économique et social. L’inopérance des aménagements introduits ces dernières années pour «rendre ce code de la famille supportable» démontre, estime cette formation, à elle seule que la question fondamentale n’est pas d’ordre technique. «Le début de la fin de l’oppression des femmes nécessite d’abord une volonté et un signal politique fort pour aider les forces sociales de progrès à prendre en charge les injustices et les inégalités confortées par ce code», considère le RCD pour lequel «aucune avancée durable dans le sens de l’égalité n’est possible sans le courage politique nécessaire pour une abrogation pure et simple du code de la famille et de toutes les lois discriminatoires». Le RCD conclut en affirmant qu’«aucune démocratie ne peut fonctionner avec l’exclusion de la moitié du peuple algérien».

H. A.

Comment (7)

    frontal
    12 mars 2018 - 0 h 31 min

    Il y a des députes et partis politiques tel que Mokri, Djaballah, Belkhadem, Ghoul, Aribi, etc croient que la femme n’est pas égale a l’homme parce que le Coran le dit. Pour ces gens ils croient que la majorité des femmes doivent seulement procréer et rester a la maison élever les enfants. La preuve ils ne peuvent pas produire une femme comme présidente car c’est l’incroyance. Naima Salhi n’est pas approuve’ par ces gens la preuve elle navigue toute seule. Naima Salhi manipule l’Islam et le fait miroiter comme étant authentique. Bien sure qu’elle peut créer un parti parce que c’est ouvert a tout le monde. Celle ci a un parcours académique islamique. Le malheur en Algérie seulement les religieux qui nous gouvernent.

    ameziane
    9 mars 2018 - 16 h 21 min

    La regression c’est d’avoir embrassé les ilsmo-terroristes qui avaient assassiné nos fréres. Mazafran restera la honte du RCD qu’on croyait défenseur de ces valeurs modernistes. Alors de grace arretez votre escroquerie politique.

    Zineb
    9 mars 2018 - 11 h 51 min

    Et c’est la raison pour laquelle les peuples arabo-musulmans n’évoluent pas et sombrent dans la régression, la pauvreté et la guerre. Je me demande comment nos hommes peuvent-ils être heureux en écrasant les femmes. Comment peut-on aimer une femme alors qu’on la méprise et on croit qu’elle est inférieure ?!

    Tinhinane-DZ
    9 mars 2018 - 5 h 26 min

    Cette fois ci, je suis totalement d’accord avec vous ya le RCD.

    dadi
    8 mars 2018 - 23 h 07 min

    commence d’abord par rétablir le droit a la femme kabyle qui HÉLAS N’OUVRE pas DROIT A LA SUCCESSION

      Anonyme
      9 mars 2018 - 5 h 24 min

      Les femmes kabyles ont été soumises aux lois des charlatans.

    Anonyme
    8 mars 2018 - 23 h 06 min

    Le code de la honte, enraciné dans des lois scélérates.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.