Corée du Nord-Etats-Unis : Kim Jong-un accepte de rencontrer Trump
Le président américain, Donald Trump, a accepté de rencontrer son homologue nord-coréen, Kim Jong-un, d’ici à la fin de mai. La date et le lieu de cette entrevue restent à déterminer, a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, jeudi 8 mars. Ce rebondissement, impensable il y a quelques semaines encore, fait suite à une rencontre entre une délégation sud-coréenne de haut niveau et Kim Jong-un, après deux années de très vives tensions liées aux programmes nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée (Nord).
Dans une brève allocution devant la Maison-Blanche, à la nuit tombée, Chung Eui-yong, conseiller national à la sécurité de la République de Corée (Sud), a annoncé que M. Trump avait accepté une invitation de Kim Jong-un et qu’il s’était engagé à le rencontrer «d’ici à la fin de mai». La Maison-Blanche a confirmé que le président américain avait accepté cette invitation. M. Chung a également déclaré que Kim Jong-un s’était engagé à œuvrer à la «dénucléarisation» de la péninsule coréenne et qu’il avait promis de s’abstenir «de tout nouveau test nucléaire ou de missile». «Il comprend que l’exercice militaire conjoint de routine entre la République de Corée et les Etats-Unis doit continuer et il a fait part de son désir de rencontrer le président Trump le plus vite possible», a-t-il poursuivi.
Le président des Etats-Unis a immédiatement tweeté : «Kim Jong-un a parlé dénucléarisation avec les représentants de la Corée du Sud, pas seulement une suspension. Aussi, pas de test de missile par la Corée du Nord durant cette période. De gros progrès sont faits, mais les sanctions seront maintenues jusqu’à ce qu’un accord soit conclu. La réunion est en train d’être planifiée !»
Cette annonce fait suite à la remarquable détente qui s’est amorcée dans la péninsule depuis le début de l’année à la faveur des jeux Olympiques (JO) d’hiver de Pyeongchang. Après s’être longuement entretenu lundi avec Kim Jong-un, M. Chung avait assuré que ce dernier était désormais prêt à bouger sur le dossier longtemps tabou de l’arsenal nucléaire de Pyongyang «si les menaces militaires contre le Nord disparaissent et si la sécurité de son régime est garantie». Après cette mission à Pyongyang, la présidence sud-coréenne avait fait savoir que le Nord était prêt à un «dialogue franc» avec les Etats-Unis pour évoquer la dénucléarisation et suspendrait tout essai nucléaire ou de missile pendant la durée des discussions.
Nord et Sud sont également convenus, selon Séoul, de la tenue, à la fin du mois d’avril, d’un troisième sommet intercoréen, après ceux de 2000 et de 2007. Il aura lieu dans le village de Panmunjom, au milieu de la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux pays.
Donald Trump avait salué, mardi, ces signes d’ouverture de la Corée du Nord, tout en appelant à la prudence et en réaffirmant que toutes les options étaient sur la table. Il avait déclaré que les déclarations venues du Sud comme du Nord étaient «très positives». «Ce serait bien pour le monde, bien pour la Corée du Nord, bien pour la péninsule, mais nous verrons ce qui va se passer», avait-il ajouté.
S. S.
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