L’Eglise protestante d’Algérie «inquiète» de la fermeture des lieux de culte
Par Hani Abdi – L’Eglise protestante d’Algérie exprime ses vives «inquiétudes» quant à la fermeture de plusieurs lieux de culte par les autorités. Dans un communiqué signé par le président de l’association, l’Eglise protestante se soulève contre «les intimidations de tout genre dont font l’objet actuellement ses membres et les communautés qui lui sont rattachées».
L’Eglise protestante, agréée en 1974, énumère les lieux concernés par les décisions de fermeture des autorités algériennes. Il s’agit, entre autres, de la fermeture de trois lieux dans la wilaya d’Oran : Aïn Turk, Layayda et Oran-ville. Trois églises situées à Béjaïa, Ouargla et Tizi-Ouzou ont été sommées de cesser toute activité, ajoute-t-on dans le même communiqué. L’Eglise protestante fait état également de «procès intentés contre deux chrétiens à Tiaret et un à Tizi-Ouzou, lesquels sont faussement accusés de prosélytisme».
Des actes d’intimidation à l’encontre des chrétiens dans plusieurs wilayas ont été également dénoncés. A cela s’ajoute, toujours selon l’Eglise protestante, la fouille ciblée à l’aéroport Houari-Boumediene et la confiscation de livres chrétiens personnels. «L’un des voyageurs est poursuivi en justice à Tizi-Ouzou pour importation de livres chrétiens d’une manière illégale».
Les griefs de l’Eglise protestante ne s’arrêtent pas là. Elle relève aussi la fermeture d’une librairie au centre-ville d’Oran pour la simple raison que son propriétaire est de «confession chrétienne». Il y a pire encore, c’est «la tentative de fermeture d’une ferme d’élevage de cailles à Layayda», dans la wilaya d’Oran, pour la même raison, à savoir que le propriétaire est de confession chrétienne.
L’Eglise protestante d’Algérie assure être en totale conformité avec la loi algérienne. Son agrément, obtenu en 1974, a été confirmé en 2011. Elle a procédé, affirme-t-elle, à la mise en conformité de ses statuts dans les délais prescrits par la loi, sans pour autant recevoir de «récépissé».
H. A.
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