Yennayer sera officiellement fête nationale à partir du prochain Conseil des ministres

Yennayer Conseil des ministres
Ce Conseil des ministres sera consacré à l’approbation de la loi relative aux fêtes nationales. New Press

Par Hani Abdi – Le président Bouteflika présidera ce mercredi un Conseil des ministres, a-t-on appris de sources sûres. Il s’agit du premier Conseil des ministres de l’année 2018. Ce Conseil sera consacré essentiellement à l’examen et l’approbation de la loi relative aux fêtes nationales et jours fériés. Il est à souligner que le gouvernement a endossé un amendement à la loi fixant la liste des fêtes légales qui inclura ainsi le jour de l’an amazigh correspondant au 12 janvier. Cet amendement vient pour officialiser la consécration de Yennayer comme fête nationale.

Le président Bouteflika avait annoncé, mercredi 27 décembre 2017, lors de la réunion du dernier Conseil des ministres, sa décision de consacrer Yennayer journée chômée et payée dès le 12 janvier 2018. Le 12 janvier dernier a été donc chômé et payé. Mais il fallait amender la loi définissant les fêtes nationales et religieuses afin de donner un caractère officiel à la décision du chef de l’Etat de faire du premier jour de l’an amazigh une fête nationale, chômée et payée. Il y aura aussi le projet de loi organique portant création d’une académie algérienne de la langue amazighe.

Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’Etat avait demandé d’accélérer la préparation de ce projet de loi. Ce projet de loi vise à promouvoir la langue amazighe en confiant le travail aux spécialistes. C’est aussi une manière de mettre cette langue à l’abri des enjeux politiciens et idéologiques.

H. A.

Comment (5)

    Chaoui Ou Zien
    11 mars 2018 - 22 h 50 min

    Remerciant MELLO pour avoir partage avec nous l’un des dires de Churchill, j’ajouterai que mon pere, que dieu l’accueille dans son paradis et qui est bien sur tres tres loin d’etre un Churchill, m’a tout simplement dit avec des propos tres simples mais tres profonds il y a des annees de cela quand j’etais encore un gamin: « mon fils on n’eleve pas des grattes ciel sur des fondations peu profondes. » C’etait a la suite d’une discussion, ou plutot une lecon, sur l’identite. Une de ses lecons qui resteront avec moi pour la vie.

    Errai
    11 mars 2018 - 21 h 26 min

    L’Algérie plurielle et apaisée sera malheureusement toujours confrontée aux extrémistes de tous bords qui se feront un plaisir de perturber sa quiétude.
    L’entente, le respect, l’acceptation de l’autre avec toutes ses différences semblent ne pas être des vertus Algériennes.
    Hier ceux qui se sentaient dépossédés de leur identité donc opprimés n’éprouvent aujourd’hui aucun scrupule à s’ériger en oppresseurs.
    La campagne menée contre tout ce qui a rapport à l’islam et à la langue Arabe en dit long.
    C’est à croire que nous assistons à une revanche d’un extrême contre l’autre.

    Kahian-Dz
    11 mars 2018 - 18 h 08 min

    Je croyais que c’était déjà officiel. J’ai raté un épisode ou quoi ??

    Maintenant, Je comprends les sorties bizarroïdes de Naima Salhi. Elle a servi de thermomètre et baromètre avant la décision finale.

      Omar.
      11 mars 2018 - 22 h 33 min

      C’est là où reside toute la diablerie du système. On annonce le 27 décembre un événement qu’on organise pour le 12 janvier. On observe comment la population le vit. On epouse après constat la voie de la population. On officialise après expérimentation !

    MELLO
    11 mars 2018 - 18 h 07 min

    « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur », disait Winston Churchill.
    Justement, c’est là l’un des aspects, le plus méconnu et le plus difficile à formuler, de la crise dont souffre l’Algérie depuis son indépendance est une réappropriation complexe et difficile de son histoire riche et son identité plurielle. Un conflit qui renvoie à l’univers des imaginaires collectifs, des visions et des représentations contradictoires que les différentes composantes de la société se font d’elles-mêmes. Il s’agit en d’autres termes d’un conflit né de l’incapacité des individus et des institutions à intégrer l’héritage historique et culturel de l’Algérie dans toute sa diversité et plusieurs fois millénaire. Au-delà de sa portée symbolique et sa légitimité incontestable, cette reconnaissance officielle est un facteur d’apaisement, susceptible de réconcilier les Algériens avec leur histoire et de favoriser un sens d’appartenance plus profond à une algérianité plurielle et apaisée.

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