Le sénateur Benzaïm échappe-t-il à la commission de discipline du FLN ?
Par Hani Abdi – La commission de discipline du FLN, réactivée il y a un mois, ne va pas auditionner le sénateur «frondeur» Abdelwahab Benzaïm le mardi 13 mars, comme prévu. La raison est que le président de cette commission est absent pour des soins médicaux. Le bureau politique du FLN a ainsi décidé de suspendre l’activité de la commission jusqu’au retour de son président. Aucune date de retour n’a été avancée. Mais l’argument avancé par le bureau politique du FLN n’est pas convaincant.
Pour les fins observateurs, il s’agit d’une reculade du secrétaire général du parti, Djamel Ould-Abbès, qui aurait subi des pressions de la présidence de la République afin qu’il lève le pied et évite d’attiser davantage les tensions au sein du FLN. Djamel Ould-Abbès a, faut-il le préciser, réactivé la commission de discipline, à laquelle il a transmis les dossiers de plusieurs cadres du parti. Parmi eux, le député d’Annaba, Baha-Eddine Tliba, pour avoir créé, contre l’avis du parti, une coordination nationale de soutien au 5e mandat et impliqué des personnalités nationales dans sa démarche sans leur aval.
Il y a également le cas plus récent, à savoir celui du sénateur Benzaïm, qui devrait passer demain devant la commission de discipline pour avoir réclamé le limogeage de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit. Mais le sénateur Benzaïm a refusé d’abdiquer, maintenant ses propos et défendant son droit de s’exprimer librement et de critiquer, quand il le juge nécessaire, l’action de l’Exécutif. Il est allé loin en appelant à un putsch contre Djamel Ould-Abbès qu’il qualifie de «dictateur» qui rejette le débat au sein du parti. Avec la suspension de l’activité de la commission, le sénateur Benzaïm échappe-t-il à la sanction ?
H. A.
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