Le chef de l’Africom : «L’Algérie est un partenaire hautement capable dans la lutte antiterroriste»
Le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), le général Thomas Waldhauser, a indiqué mardi à Washington que «l’Algérie est un partenaire compétent et hautement capable dans la lutte antiterroriste». «L’Algérie est un autre partenaire, hautement capable, en Afrique du Nord qui continue de mettre en œuvre un programme de contreterrorisme efficace et performant», a déclaré le chef de l’Africom lors de son audition, mardi, devant la commission des armées du Sénat américain.
Le général Waldhauser a ajouté, selon l’APS qui rapporte l’information, que l’Armée nationale populaire (ANP) et l’Africom «tenaient des dialogues réguliers pour faire avancer la coopération sur des intérêts sécuritaires partagés».
Waldhauser, qui revient au Sénat cinq jours seulement après son audition par la Chambre des représentants, a donné un aperçu des objectifs d’Africom en Afrique du Nord et dans la région du Sahel. Dans son exposé, présenté dans la foulée de l’enquête sur l’embuscade du Niger qui a coûté la vie à quatre soldats américains en octobre dernier, le général Waldhauser a énuméré quatre objectifs pour l’Africom en Libye. Il s’agit de cibler les groupes terroristes menaçant les intérêts américains et la stabilité de la Libye et de la région, d’éviter une guerre civile en Libye, de soutenir le processus de réconciliation politique et de freiner les flux migratoires vers l’Europe. «La Libye reste politiquement et militairement divisée, avec des allégeances changeantes, basées sur des intérêts tribaux et des personnalités impliquées dans la lutte pour le pouvoir», a déclaré Waldhauser, soutenant que «face à cette tourmente, le risque d’une guerre civile à grande échelle restait réel». Le chef de l’Africom a affirmé que son commandement continuait de soutenir l’effort diplomatique en Libye, mené sous l’égide de l’ONU.
Au Sahel, le responsable militaire américain a relevé qu’Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali et dans les pays limitrophes «demeurait une menace pour les intérêts américains et la sécurité des partenaires africains». L’Africom, a-t-il enchaîné, restait également «déterminé à poursuivre son soutien à l’opération Barkhane au Mali», confirmant l’engagement du Pentagone au Sahel.
S. S.
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