L’ambassade d’Algérie à Bamako saccagée par des réfugiés expulsés
Par Kamel M. – Les médias maliens indiquent que l’ambassade d’Algérie à Bamako a été attaquée et saccagée par des réfugiés clandestins maliens qui ont été expulsés d’Algérie. Ces médias – qui critiquent les «conditions» dans lesquelles ces expulsions ont été opérées, rejoignant ainsi les ONG hostiles à l’Algérie qui mènent une campagne de désinformation sur cette question – affirment que les auteurs des saccages ont agi de la sorte pour «protester contre les traitements qu’ils ont subis et les conditions de leur expulsion» et qu’ils seraient «plusieurs centaines d’expulsés» à avoir manifesté «leur mécontentement devant l’ambassade d’Algérie au Mali».
Les assaillants auraient fait usage de pierres et de troncs d’arbre pour barricader la route qui mène au siège de la représentation diplomatique algérienne. Les manifestants, «visiblement très remontés», ont mis le feu au jardin qui borde l’ambassade, selon des médias maliens, qui précisent que les manifestants ont brisé les vitres de l’édifice qui abrite l’ambassade «à coup de jets de pierres» après avoir forcé le barrage de sécurité. Les caméras de surveillance ont également été prises pour cibles.
La police est intervenue pour protéger l’ambassade et ses occupants. Les forces de l’ordre ont dû recourir aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Une dizaine de personnes ont été arrêtées, selon les médias bamakois, qui signalent que les assaillants ont même tenté d’accéder à l’intérieur de la chancellerie. Il s’agirait de réfugiés maliens expulsés d’Algérie (et de Libye), selon un officier de police malienne, qui fait remarquer que les manifestants «voulaient faire payer à l’Algérie ce qu’ils ont vécu durant leur présence dans ce pays».
L’Algérie n’a pas communiqué sur cette grave atteinte à la sécurité de son personnel diplomatique au Mali. L’attaque de l’ambassade intervient au moment où certaines ONG tentent de manipuler l’opinion internationale en alléguant que les autorités algériennes maltraiteraient les réfugiés subsahariens qui affluent en grand nombre en Algérie ces dernières années. L’Algérie dément ce qu’elle considère comme des affabulations dénuées de vérité.
K. M.
Comment (67)